Ighil Ali, la capitale des Ath Abbas, a grondé hier au rythme d'une marche grandiose. Des centaines de citoyens sont venus se solidariser avec la famille de la victime, Mohamed Bouza, et pour exiger que la lumière soit faite sur l'incident malheureux, qui a laissé ses proches inconsolables et surtout dubitatifs, concernant les circonstances dans lesquelles s'est produit l'incident, mercredi. Ce jour-là, leur fils, âgé de 46 ans, a reçu une rafale, dans les bois avoisinant le village Belaguène, tirée par des militaires en ratissage dans les maquis de la région. La marche s'est ébranlée du siège de l'APC, après une prise de parole du frère aîné de la victime, qui a surtout appelé au calme, relaté les circonstances dans lesquelles s'est produit l'incident et surtout faire taire les mauvaises langues qui disent que Mohamed Bouza était armé au moment des faits, alors chassait des grives avec des filets, en compagnie d'autres personnes. La marche s'est terminée devant le siège de la daïra, dans un calme et une organisation exemplaires, sans aucun incident. Dans un geste symbolique, la délégation composée de citoyens et des membres de la famille de la victime ont remis une déclaration, qu'ils ont drapée de l'emblème national, au chef de la daïra d'Ighil Ali. Dans la déclaration, dont une copie nous a été remise, la famille exige «une enquête pour faire la lumière sur cet incident, un procès pour juger les responsables et des mesures pour que de tels actes ne se renouvellent plus». Dans la foulée, une plainte sera déposée dans quelques jours contre X par la famille de la victime, qui cherche à savoir la vérité sur la mort de leur fils, dont le seul «tort» était de se rendre dans les bois afin de chasser les grives !