Ils étaient plus d'une cinquantaine de parents d'élèves scolarisés au CEM Rokia Boughaba à protester hier devant le cabinet du wali à cause de la grève déclenchée par les enseignants depuis 15 jours et réclamant le départ de la directrice. Les parents en colère ont demandé à rencontrer le wali afin qu'il intervienne dans le conflit qui n'a que trop duré, selon eux, et dont les enfants seraient pris en otage. Sans succès, le wali était absent hier et ils ont dû laisser une correspondance. Les parents, qui se sont regroupés dès 8h, n'ont pas hésité à crier leur désarroi et leur colère face au retour de la directrice du CEM, vivement contestée par des parents d'élèves et des professeurs qui ont entamé depuis 15 jours une grève exigeant son départ. A l'origine de cette demande, des agissements dits «indignes d'une directrice d'établissement qui n'hésitait pas à insulter les enseignants et les adjoints de l'éducation». Ainsi, depuis deux semaines, les études ont été arrêtées et il n'y a que les remplaçants qui assurent les cours. Les élèves, surtout ceux de quatrième année moyenne, risquent d'être en retard par rapport à leurs camarades dans la préparation de leur examen de fin d'année. Les enseignants ont obtenu gain de cause une première fois et la directrice a été mutée dans un autre collège, sauf qu'elle vient de rejoindre son ancien poste au CEM Rokia Boughaba, suite à son intervention directe auprès du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Même la direction de l'éducation de wilaya ne savait rien de son retour à son poste initial. Elle l'a appris par le biais d'une communication émanant du ministère ordonnant la réhabilitation de Mme Benmhidi dans son poste. Une situation qui a irrité également les enseignants puisqu'ils ont renoué avec la protestation ainsi que les parents d'élèves qui ont décidé de mener cette fois-ci le mouvement jusqu'au départ de la directrice. «C'est de l'avenir de nos enfants qu'il s'agit», s'écria une maman.