Après les promesses sans suite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui ont suscité des remous dans les milieux syndicaux du secteur, le département de Djamal Ould Abbas convie les syndicats à des rencontres avec les services compétents de son ministère afin de tracer une feuille de route pour le règlement des revendications des personnels de la santé publique. Les responsables du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ont été conviés, hier, par le département d'Ould Abbas à mettre en place une commission mixte qui se penchera sur les préoccupations des praticiens de la santé publique, notamment le statut particulier et le régime indemnitaire. Ceci dans le cadre d'une réunion marathonienne qui n'était pas terminée à l'heure où nous mettions sous presse. Il reste que les responsables du SNPSP auront l'occasion, à travers cette réunion, d'arracher des points en obligeant les responsables de leur département à ouvrir le dossier des négociations autour de leurs revendications, qui ont mené à une grève inédite dans le secteur il y a une année. Après l'avortement de cette grève de la manière que tout le monde connaît, voila que le nouveau responsable du porte-feuille de la santé vient promettre le dénouement de la crise par une amélioration conséquente des salaires des praticiens qui devait intervenir au début du mois de janvier. Mais au bout du tunnel, rien de concret pour les blouses blanches dont les syndicats ne semblent pas prêts à lâcher du lest. Dans la foulée, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) tiendra ce jeudi son conseil national extraordinaire, au cours duquel il fera très probablement l'annonce d'une grève cyclique pour le début du mois de février, selon certaines informations qui ont été échangées il y a quelques jours. En attendant, le syndicat des paramédicaux tire à boulets rouges sur le ministre de la Santé. «On ne veut pas négocier avec lui, jusqu'à ce qu'il répare les torts qu'il nous a fait en dénigrant notre corporation à la télévision», dira M. Ghachi, secrétaire général du SAP, en expliquant que «le problème de notre syndicat n'est plus dans notre statut particulier, mais dans le comportement de Ould Abbas à notre encontre».