Une délégation de la République arabe sahraouie démocratique, conduite par l'ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant permanent auprès de l'Union africaine, Sidi Mohamed Oumar, a pris part lundi à Addis Abeba aux travaux de la 21e session du comité des représentants permanents de l'Union africaine (Corep), rapporte l'agence sahraouie SPS. Cette session de trois jours aura à étudier et élaborer les rapports, y compris ceux des organes et institutions de l'Union africaine qui seront soumis à la dix-huitième session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA qui aura lieu à Addis Abeba les 27 et 28 janvier 2011. La capitale éthiopienne abritera le 17e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine qui aura lieu du 30 au 31 du même mois, selon l'ordre du jour de la session. Par ailleurs et sur la question des droits de l'homme, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé les violations des droits de l'homme que le Maroc continue de commettre dans les territoires occupés du Sahara occidental. «Les restrictions des droits sont particulièrement strictes dans la région troublée du Sahara occidental, sur laquelle le Maroc revendique la souveraineté et qu'il administre comme si elle faisait partie de son territoire national». Elle a fustigé le Maroc «qui a utilisé une législation répressive pour punir et emprisonner des opposants non violents, en particulier ceux qui violent les tabous et les lois interdisant de critiquer le roi ou la monarchie et de contester la marocanité du Sahara occidental». Elle rappelé que «les autorités marocaines ont emprisonné de nombreux militants du Front Polisario qui défendaient l'option d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental». HRW a cité, dans ce contexte, l'exemple du camp de Gdeim Izik, près d'El Aaiun occupée, qui avait fait l'objet, en novembre dernier, d'une répression violente de la part des autorités marocaines, tuant et blessant des centaines de civils sahraouis. S'agissant de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental), HRW regrette le fait que son mandat, renouvelé en avril 2010 par le Conseil de Sécurité de l'ONU, ne soit pas étendu à l'observation et à la protection des droits humains, conformément à la demande du Front Polisario, et ce, «en raison du refus du Maroc», note le rapport.