A l'approche de la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui mi-février, le trafic des pétards semble faire l'objet d'une lutte sans merci de la part des services de la Gendarmerie nationale. En atteste à juste titre la multiplication des saisies de cette marchandise prohibée effectuée ces derniers jours par les unités de la Gendarmerie nationale dans plusieurs wilayas du pays, plus particulièrement celle de l'est algérien. Depuis dimanche dernier, il ne se passe pas un jour sans que les gendarmes postés à différent points de contrôle des axes routiers n'interceptent des véhicules contenant des quantités plus au moins importantes de produits pyrotechniques qui sont aussitôt confisqués. A titre illustratif, c'est plus de 100 000 unités de pétards qui ont déjà été saisies par les éléments de la gendarmerie durant les deux journées de dimanche et lundi derniers dans la seule wilaya d'El-Tarf, à l'extrême est algérien. Les quatre personnes qui transportaient cette marchandise en vue de son écoulement dans les marchés de l'informel ont été interpellées et les mêmes services de sécurité ont procédé à l'ouverture d'une enquête qui est toujours en cours. Dans la wilaya de Sétif, ce sont trois autres individus qui ont été interpellés lors du contrôle d'un bus de transport de voyageurs, en possession de 10 620 pétards. Mardi dernier, c'est dans la wilaya de Mila que les services de la gendarmerie ont saisi près de 32 000 unités de pétards. Cette quantité a été récupérée auprès d'un individu interpellé lors d'un contrôle de routine. Du coup, cette multiple saisie de pétards effectuée dans l'Est algérien renseigne, si besoin est, sur la détermination des services de sécurité, la gendarmerie en particulier, à empêcher cette année la vente de pétards dans les espaces publics.
Dur, d'être vendeur de pétards ! Ceci dit, nous sommes à moins d'une vingtaine de jours de la célébration de la fête du Mawlid et les produits pyrotechniques, qui durant les années précédentes envahissaient déjà à cette période-là les espaces des grandes mégapoles du pays, se font de plus en plus rares cette année. Ce constat a été d'ailleurs vérifié hier, lors de notre tournée effectuée à Alger, plus précisément au niveau de la basse Casbah, lieu privilégié des vendeurs de pétards. Ceux rencontrés sur les lieux se comptaient sur les doigts d'une seule main. Certains d'entre eux nous ont confié qu'ils sont confrontés à des contraintes de différents genres dans l'exercice dans leurs métiers. Ils nous font part, entre autres, de leur appréhension de voir le peu de marchandises qu'ils exposent à la vente faire l'objet d'une saisie de la part de la police. «La police peut intervenir à tout moment pour nous confisquer la marchandise», a affirmé Riadh, la trentaine, jeune vendeur de pétards. Djamel qui exerce le même métier fera part quant à lui des difficultés de faire acheminer la marchandise à partir des autres wilayas du pays, notamment celles se trouvant au niveau des frontières et ce, en raison, explique t-il, du contrôle rigoureux qu'assurent les services de sécurité sur les routes.