Le président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, a appelé lundi l'Union africaine à imposer des sanctions économiques au Maroc et à prendre des «mesures concrètes», comme l'entrée de la Rasd dans les organisations internationales. M. Abdelaziz, qui s'est élevé contre «l'entêtement du gouvernement marocain», a demandé à l'UA «des actions efficientes pour mettre fin aux pratiques du régime marocain, contraires à la charte des Nations unies et de l'Union africaine, et aux violations des droits de l'homme au Sahara occidental». Par ailleurs, les conditions de détention d'une centaine de militants sahraouis dans les prisons marocaines ont été vivement dénoncées par une mission de syndicats européens. Huit syndicats issus de différents pays européens, dont l'Italie, qui ont séjourné à El-Ayoun occupée du 23 au 25 janvier, expliquent, dans un communiqué que «les objectifs de la mission étaient de faire part de la solidarité internationale aux travailleurs du Sahara occidental et au peuple sahraoui, et être directement au courant de la situation actuelle dans les territoires (sahraouis) occupés par le Maroc». Durant leur séjour, ces syndicats européens, ont tenu «des réunions avec la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS), qui n'est pas reconnue par le gouvernement marocain et avec les travailleurs de l'OCP Fosbucraa phosphates et d'autres unions locales des travailleurs, mais aussi avec les associations de Sahraouis des droits de l'homme». Lors de la visite, la délégation a constaté «l'absence de l'Union des libertés politiques, sociales et syndicales et des travailleurs sahraouis». La délégation a également constaté que l'exploitation des ressources naturelles des Sahraouis ne profite pas aux populations locales. Elle demande, par ailleurs, à l'Union européenne de tenir compte de ces résolutions dans ses relations avec le Maroc et de suspendre le statut avancé dont bénéficie le Maroc auprès de l'UE. Les syndicalistes européens ont exigé que le gouvernement espagnol cesse la politique de neutralité active, dans la région en soutenant les thèses marocaines, sur le conflit sahraoui. Par ailleurs, la présidente italienne du Comité international pour le développement des peuples (CISP), Julia Olmi, exige une réforme des Nations unies qui n'arrive pas à mettre en œuvre ses résolutions concernant le règlement de la question du Sahara.