500 étudiants de l'Institut de nutrition, d'alimentation et des technologies agro-alimentaires (Inataa) de Constantine ont tenté hier de faire une marche depuis leur institut, sis au 13e km (route d'Aïn Smara) vers la fac centrale Mentouri. Ils se sont regroupés vers 8h et ont entamé leur action à 9h. Arrivés à Boussouf, les forces de la sûreté nationale ainsi que les éléments de la Gendarmerie nationale les ont interceptés, ce qui a donné lieu à un accrochage. Plusieurs étudiantes se sont évanouies et 4 d'entre elles ont été blessées et évacuées vers le CHU. Le commandant du groupement de la gendarmerie de Constantine a tenté de calmer les étudiants et de les convaincre de poursuivre leur protestation dans l'enceinte même de l'université. Pour ce faire, il a fait venir des bus pour transporter les étudiants vers la fac centrale où ils ont observé un sit-in. Les étudiants ont crié leur colère et dénoncé les agissements des forces de la sûreté nationale qui les ont tabassés. Ainsi, les étudiants de l'Inataa ont passé la vitesse supérieure dans leur mouvement de protestation, entamé le 3 janvier. Ils revendiquent la reconnaissance officielle de leur diplôme et son équivalence avec les autres diplômes reconnus dans les filières biologie, chimie, biochimie, sciences vétérinaires et sciences agronomiques. Ils font savoir dans leur communiqué que «depuis l'année 1985, la non-reconnaissance par la Fonction publique de l'équivalence de notre diplôme avec ceux des autres filières prive 85% des étudiants de participer aux différents concours de recrutement organisés par cette administration, ainsi que par de nombreux autres secteurs». Ils identifient ces secteurs dans la police scientifique, les laboratoires du secteur de la santé, les services de la prévention et de la sécurité alimentaire des communes, le secteur agricole et l'enseignement. Il est à préciser que plusieurs actions ont été menées depuis, mais sans aucune réponse satisfaisante pour les protestataires. Selon les étudiants, M. Djakoune, recteur de l'université, avait reconnu la légitimité de leur demande, mais il leur a expliqué que la solution le dépassait. Quant au directeur de l'institut, M. Boudjellel en l'occurrence, il a présidé une délégation de quatre étudiants qui s'est rendue à la direction de la Fonction publique de la wilaya. Cette dernière a précisé que le problème ne pourra être résolu à leur niveau.