Au deuxième jour de la grève à laquelle avait appelé le syndicat des paramédicaux SAP, les paramédicaux au niveau de Constantine, qui compte près de 2000 professionnels, ont fait carton plein, à en croire les représentants du syndicat. Le taux de suivi qui a atteint 84% à l'échelle de la wilaya au premier jour a été dépassé hier. «Tous les hôpitaux de Constantine étaient paralysés», a-t-on affirmé. Il s'agit notamment du CHU Ben Badis où le taux record de 98% a été enregistré, des établissements de santé de proximité de Aïn Smara, Hamma Bouziane, Mentouri et des EHS de Khroub et de Zighoud Youcef, EHS de Daksi et d'Erriadh et de 80% de l'hôpital El Bir. Une marche pacifique au sein du CHU a regroupé les 450 paramédicaux, qui ont observé ensuite un sit-in devant la direction de l'hôpital revendiquant leur statut, notamment «frappé de la motion LMD», dont une copie ne leur a pas été remise pour consultation comme consigné au terme des négociations ayant eu lieu entre le SAP et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les infirmiers rencontrés hier n'ont pas lésiné sur les mots en brandissant des banderoles hostiles à leur tutelle. La coordinatrice régionale du syndicat, Mme Khelifi, regrette toute cette latence observée dans le département d'Ould Abbas qui n'a pas voulu rendre compte du statut, avant sa promulgation et son entrée en application. «C'est le syndicat qui a négocié avec le ministère. On est les seuls habilités à défendre la profession et le personnel», a-t-elle expliqué, avant d'ajouter : «Nous voulons que le statut entre en vigueur dans les délais impartis, avec en prime l'intégration du système LMD, tableau A, catégorie 11.» Sur un autre registre, les paramédicaux menacent : «Si d'ici là le ministère persiste dans son mutisme, une grève illimitée sera actionnée le 8 février prochain.»