La résidence d'Etat du Sahel, située dans la commune de Chéraga, vient de se doter d'un périmètre de protection, à la faveur d'un décret exécutif signé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia le 21 décembre 2010 et publié récemment au Journal officiel. Le texte délimite le contour du périmètre et fixe les règles de sûreté et de sécurité applicables à l'intérieur de cet espace qui comprend une zone terrestre et une zone maritime. Suivant le décret, la protection du périmètre est assurée par le wali. «Le directeur général de la résidence d'Etat du Sahel et les services de sécurité concernés sont consultés sur toute question liée à la sécurisation du périmètre de protection», stipule le texte. Un plan de sécurité du périmètre est élaboré sous l'égide du wali en concertation avec le directeur général de la résidence ainsi que les services concernés, ajoute-t-on. De plus «les nouvelles réalisations, installations ou constructions permanentes ou temporaires à l'intérieur du périmètre de protection (…) peuvent être autorisées conformément à la législation et à la réglementation en vigueur». S'agissant des constructions, installations ou activités qui y sont implantées, et qui pourraient constituer un obstacle ou un danger pour la sûreté et la sécurité des lieux, «elles peuvent faire l'objet de transfert, de délocalisation, de modification ou de démolition». Concernant les constructions illicites et les habitations précaires, le décret note qu'elles «doivent faire l'objet de démolition». La nouvelle résidence est entourée de plusieurs exploitations agricoles. Quel sera leur devenir ? «Les activités agricoles et les cultures arboricoles exercées ou implantées au niveau du périmètre de protection ne doivent pas constituer une menace ou une nuisance pour la résidence d'Etat du Sahel», objecte-t-on. Aussi, indique-t-on, elles sont soumises au contrôle des services techniques et de sécurité concernés sous l'autorité du wali en coordination avec le directeur général de la résidence. Le wali est également appelé à délimiter les «zones sensibles» du périmètre où l'installation des équipements de télécommunications, la pêche, la plongée sous-marine ou le mouillage d'embarcation sont interdits. La circulation y est réglementée. Toute transaction ou mise à la disposition d'un bien immobilier situé dans cette zone est soumise à une déclaration préalable par le propriétaire du bien ou son mandataire aux services de sécurité territorialement compétents qui en informent le DG de la Résidence. L'avis de celui-ci est aussi à recueillir pour toute demande d'autorisation de réalisation, de réfection, de modification d'ouvrages et/ou de bâtisses.