Selon un bilan non exhaustif communiqué par l'ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar, le nombre d'entreprises publiques privatisées s'est établi à 447 sociétés depuis 2003 jusqu'au premier trimestre de l'année 2008, permettant au Trésor public de disposer de 140 milliards de dinars. L'Algérie avait pris option de céder de grandes sociétés, notamment Air Algérie, SNVI, Eniem, SNTA et le Crédit populaire d'Algérie. Mais l'évolution de l'économie mondiale depuis ces trois dernières années a démontré que la privatisation pouvait être fatale au système économique d'un pays, d'où la nécessite de trouver d'autres mécanismes de développement loin des principes cardinaux du Fonds monétaire international et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), deux institutions travaillant, selon des économistes, pour la préservation des intérêts privés de cercles d'affaires fermés. Les actifs des entreprises privatisées peuvent être repris par l'Etat dans le cas où il est établi le non-respect des engagements souscrits dans la convention de privatisation, est-il précisé dans l'article 76 de la LFC 2010. L'Etat entend ainsi re-nationaliser les entreprises cédées dans le cadre des opérations de privatisation et dont les preneurs n'ont pas su respecter les engagements contractuels découlant de la cession des actifs publics. D'autres part, on relève que plus de 1200 entreprises sont fermées ou en arrêt d'activité depuis 2000, selon un rapport de la Banque d'Algérie (BA). Il faut noter aussi qu'entre 150 et 250 entreprises de production ont dû fermer ou sont à l'arrêt, à cause des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009. Activant notamment dans le secteur du BTPH et du textile, ces entreprises sont affiliées à l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).