Le nombre total des entreprises publiques privatisées s'est établi à 447 unités depuis 2003 jusqu'au premier trimestre de l'année 2008, faisant déposer au trésor public quelque 140 milliard de dinars, a estimé jeudi dernier Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements. S'exprimant sur les questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a fait savoir que le montant des recettes provenant de la cession d'entreprises publiques privatisées, s'est évalué à 137 milliards DA. Tout en ajoutant que ces privatisations «ont permis la préservation de 40 000 emplois et la création de plus de 19 000 nouveaux postes». M. Temmar a également révélé que la valeur des investissements prévus dans les entreprises cédées est de 886 milliards DA alors que les dettes que les acquéreurs se sont engagés à payer s'élèvent à 47 milliards DA. Sur autre sujet le ministre a indiqué que la superficie totale de l'excédant des actifs fonciers estimée à 2,130 millions de mètres carrés a été mise à la disposition de la direction des domaines de l'Etat. Au cours de son intervention le ministre a par ailleurs affirmé qu'un nombre très limité d'entreprises a été touché par les décisions de “fermeture” dans le cadre du processus de privatisation comparé au nombre total des entreprises privatisées. Il a avancé à ce propos que seul sur les 447 entreprises privatisées 44 entreprises ont été fermées. Avant de souligner que « les entreprises fermées qui n'étaient autres que des micro entreprises à caractère local connaissaient une situation financière très critique». En outre le premier responsable du secteur a expliqué que il n'existe aucun lien direct entre « la fermeture de certaines entreprises publiques spécialisées dans les Travaux publics et l'accès au marché algérien de grandes compagnies étrangères spécialisées dans le même domaine dans le cadre de la réalisation de plusieurs projets à travers le pays ». A une question sur la manière de procéder pour fixer la valeur des entreprises à privatiser, le ministre a affirmé que « le prix de cession est fixé en toute transparence en y associant toutes les parties concernées, à savoir l'investisseur, le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement et les sociétés de gestion des participations (SGP)». Sur autre sujet, M.Temmar a annoncé la création de neuf entreprises publiques industrielles au cours de la première étape du programme de création de 13 entreprises publiques. « Les mesures relatives à la création des 9 entreprises sont fin prêtes et le projet sera bientôt soumis au gouvernement», a-t-il ajouté. Dans ce cadre, deux options seront proposées «soit une fusion de plusieurs petites entreprises publiques, soit la création intégrale de nouvelles entreprises», soulignée M. Temmar ajoutant que les secteurs d'activité concernés sont notamment le BTP et infrastructures hydrauliques. Concernant le climat d'Affaires et les investissements en Algérie, M. Temmar a évoqué les mesures prises par les Autorités publiques depuis 2000 visant «le renforcement des capacités de production de l'économie nationale et le soutien à la production industrielle publique à travers des actions destinées à l'amélioration du climat d'investissements général dans notre pays». Pour ce faire, toutes les facilités ont été offertes aux investisseurs nationaux et étrangers outre la mise en place d'un cadre juridique favorisant l'investissement et la création d'un marché de l'immobilier à travers la mise sur pied de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et de l'Agence nationale du développement de l'Investissement, a encore ajouté le ministre. Pour conclure , M. Temmar a rappelé l'installation d'une commission ad-hoc chargée de «l'examen de toutes les mesures à prendre pour la protection de l'économie nationale face aux répercussions de la crise financière mondiale notamment en matière de définition du cadre d'intervention des investissement étrangers directs (IDE)».