Annoncée pour hier, la réunion programmée entre les leaders du Syndicat national des paramédicaux (SAP) et les représentants du ministère de la Santé, et ce, dans l'objectif de trouver un consensus afin de mettre un terme à la grève illimitée, n'a finalement pas eu lieu. Le SAP a décidé, ainsi, de poursuivre son mouvement de contestation et affiche sa détermination à aller jusqu'au bout de ses revendications socioprofessionnelles. Dans une déclaration faite au Temps d'Algérie hier, Lounès Gachi, secrétaire général du SAP, s'est dit «outré» par le comportement de la tutelle, qui fait dans l'«absurdité». Il estime que le ministère travaille «de manière anarchique, ce qui reflète son manque de professionnalisme». Plus explicite, il indique que «la tutelle qui veut engager un dialogue constructif avec le partenaire social que nous sommes, ne daigne pas nous envoyer une correspondance officielle pour nous inviter à la table des négociations». Dans le détail, il avance : «Le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière me contacte par téléphone dans l'après-midi d'hier pour me dire : ‘si vous voulez venir, vous pouvez le faire à 15h'», tonne le SG du SAP, qui conclut : «J'estime que cette attitude reflète le manque de considération de la tutelle vis-à-vis de notre corporation. C'est du jamais vu.» Le SAP décide, à cet effet, de maintenir la grève et de ne pas baisser les bras, malgré les intimidations administratives exercées à l'encontre des infirmières, sages-femmes, anesthésistes et tous les autres employés formant le paramédical. A rappeler que le débrayage du SAP, qui est à son septième jour, a été largement suivi à l'échelle nationale, avec un taux de 90%, selon le syndicat. La plateforme des revendications des paramédicaux se résume en plusieurs points, à savoir : la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau «A» catégorie 11, la réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleure considération. Enfin, les paramédicaux réclament également d'être intégrés dans le système LMD (licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation (bac+4).