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Au-delà du bruit des pétards, la communion
Célébration du Mawlid Ennabaoui à Oran
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 02 - 2011

La fête du Mouloud ne se limite pas aux éclats de pétards qui déchirent le silence de la nuit éclairée par les cierges qui éclairent les maisons et même les chaumières les plus reculées du pays.
L'événement qui célèbre la naissance du Prophète Mohamed (QSSSL) a une dimension autrement plus humaine et spirituelle perpétuée par les familles depuis l'avènement de l'Islam au Moyen-Orient et dans les pays du Maghreb.
Oran vit son Mouloud à sa manière. Elle sait donner à cette fête des couleurs et des sons qui font son originalité. Et si les pétards, les feux d'artifice, l'encens et autres bougies font partie du décor, la naissance du Prophète Mohamed (QSSSL) cimente les liens au sein de la famille, du quartier et dans toute la ville.
Le repas de Sidna
Les familles oranaises ont pris l'habitude ancestrale de prévoir, la nuit du Mouloud, un dîner spécial préparé avec soin. On se rassemble cette nuit-là pour déguster un bon rougag (un plat qui a des airs de chekhchoukha beskria),
un berkoukes garni de boulettes de viande hachée ou une rechta qui commence à s'imposer comme un mets introduit par les familles de la région centre qui ont fui l'Algérois et la plaine de la Mitidja durant la décennie noire. L'originalité de ce repas est qu'il rassemble l'ensemble des membres de la famille. Certaines familles oranaises élèvent au rang de péché suprême le fait de rater cette tradition.
Ce repas copieux arrosé de limonade ou de jus se termine par une belle corbeille de fruits de saison. Le thé est par la suite servi accompagné de gâteaux et de fruits secs. «On a pris l'habitude d'acheter des fruits secs au Mouloud, tout comme nous le faisons lors de la célébration de Yennayer. On ne se prive pas durant cette nuit car elle célèbre la naissance de notre Prophète (QSSSL)», dira une femme oranaise.
Les pétards et les cierges pour illuminer la nuit
Une fois le repas terminé, la permission est donnée aux enfants de sortir dans la rue pour s'adonner à la guerre des pétards. Tous les calibres, tous les types et tous les genres sont appelés à la rescousse pour faire plus de bruit que son voisin. C'est une véritable concurrence et une véritable course à la fusée qui s'élève le plus haut dans le ciel, au pétard qui secoue les tympans, au feu d'artifice qui dégage le plus de couleurs.
C'est la fête à laquelle participent les grands et les petits dans une totale insouciance, souvent source d'accidents qui ont endeuillé des familles ces dernières années. Les petites filles sortent dehors pour entonner des tours de chant, accompagnés de derbouka, à la gloire du Prophète (QSSSL). «Même quand on n'en a pas, on achète la veille. La derbouka c'est sacré et ça permet de donner plus de joie aux enfants», dira khalti Bakhta, une vieille Oranaise qui consacre chaque année à ce rituel qu'elle transmet chaque année à ses enfants et petits-enfants. «El âada ya oulidi (c'est la tradition mon fils)», fera-t-elle remarquer.
El henna du Mouloud
Alors que des bougies éclairent chaque chambre de la maison, les femmes se préparent à orner leurs mains et leurs pieds de henné. «C'est sacré, surtout pour les futurs mariées, notamment celles qui vont convoler en justes noces au cours de l'année. C'est une tradition respectée depuis plusieurs générations, même si actuellement elle a tendance à se perdre»,
dira notre interlocutrice avec un air de désolation. «Aujourd'hui, le henné est vendu préparé dans des sachets, alors qu'avant on l'achetait en feuilles qu'on faisait sécher et réduire en poudre. C'était une tradition qu'on observait quelques jours avant chaque Mouloud.»
Toutes les femmes se couvrent les mains de henné pour ne pas mécontenter la mère ou la grand-mère. Même les plus jeunes, habillées et maquillées de produits made in, acceptent, parfois la mort dans l'âme, ce rituel. Durant la nuit, certaines mosquées accueillent les fidèles pour une veillée arrosée de café et de thé accompagné de gâteaux secs et de dattes. On prie, on récite le Coran, avant la prière d'el icha. Puis une fois sorti, on se fond dans la foule «des éclateurs de pétards», les artificiers du Mouloud.
La ziyara pour clore la fête
Le lendemain, les mausolées de la ville accueillent les femmes venues allumer une bougie, faire une offrande ou tout simplement réciter quelques versets du Coran et donner quelques pièces d'argent. Les saints patrons de la ville, Sidi El Houari, Sidi Senouci, Sidi El Hasni et les autres accueillent des foules de visiteuses, venues chercher la bénédiction.
C'est l'occasion pour toutes celles qui ont à cœur de voir leurs vœux se réaliser de faire ce pèlerinage qu'elles referont l'an prochain et chaque année comme leurs mères et grands-mères. Elles le feront chaque année en attendant le prince charmant, le voyage à l'étranger, un poste d'emploi ou encore le retour de l'enfant prodigue pour les mères qui sont restées sans nouvelles de leur progéniture tentée par l'aventure de la harga.


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