Le Front Polisario a annulé la réunion qu'il devait tenir lundi avec parti socialiste espagnol au pouvoir (PSOE), pour son refus de discuter de la tenue d'un référendum au Sahara occidental, selon un communiqué du front cité par l'agence sahraouie SPS. Le front s'est déclaré «surpris» par les déclarations publiques de Marcelino Iglesias, dans lesquelles il a exprimé son malaise devant l'intention de le Front Polisario d'aborder le principe de référendum d'autodétermination, estimant qu'elle contrarie les désirs du PSOE. La réunion entre les deux parties devait se tenir à Madrid. Le PSOE et le Front Polisario s'étaient entendus, début janvier, de tenir, le 14 février, une réunion bilatérale de haut niveau pour traiter les relations bilatérales et de la situation au Sahara occidental. Le Front Polisario estime que son attachement au principe d'un référendum d'autodétermination juste et transparent pour mettre fin à un conflit de décolonisation «ne devrait surprendre personne», surtout si on se rappelle que «c'est la position unanime réaffirmée par les Parlement et Sénat espagnols», est-il ajouté dans le communiqué. Le PSOE affirme pour sa part que le but de la réunion était de rapprocher les positions du Front Polisario et du parti socialiste marocain. Pour le Polisario, le rapprochement de ses positions avec celles du Maroc «relève de la compétence de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross». Par ailleurs et sur le plan de la diplomatie, la cause sahraouie a enregistré un autre soutien sur le plan international. Ainsi, le gouvernement de la Guinée-Bissau a réitéré mardi à Dakar son soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination. «Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et le Cap-Vert (PAIGC) est un parti de la lutte qui a bénéficié de la solidarité internationale dans son combat pour la souveraineté. C'est la même façon pour la question du Sahara occidental et la RASD, dont le président Mohamed Abdelaziz est un ami personnel. Ils ont tout le soutien du gouvernement et du peuple bissau-guinéen», a indiqué le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Carlos Gomis Junior, à la presse, au terme d'une rencontre avec les représentants de l'Union européenne (UE). Carlos Gomis Junior a ajouté que «naturellement, le gouvernement de Guinée-Bissau soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», rappelant également que «le PAIGC d'Amilcar Cabral a un principe qu'on respecte toujours». Le chef de l'Exécutif bissau-guinéen a, en outre, souligné que «lors du dernier congrès du PAIGC, les résolutions et les recommandations adoptées par tous les militants ainsi que lors du dernier comité central du parti, il y a un appel pour ‘‘plus d'efforts'' en vue de continuer à renforcer la coopération entre le PAIGC et la RASD», concluant que «le Front Polisario, qui est un parti de lutte, est un parti frère».