Le vent de colère qui a soufflé sur la paisible localité de Naciria risque de durer dans le temps. Et pour cause, les cinq manifestants, interpellés par les services de l'ordre au cours des émeutes de la semaine écoulée, ont été mis sous contrôle judiciaire près le tribunal pénal de Bordj Menaïel. Une décision qui n'a pas été appréciée par les jeunes de la région, qui menacent de revenir à la charge pour réclamer la libération de leurs camarades, accusés d'attroupement illicite et de trouble à l'ordre public. Leur arrestation a été déjà suivie de violentes émeutes qui ont opposé des jeunes de la région aux forces de l'ordre. Les mis en cause, âgés de 21 à 30 ans, ont été présentés avant-hier devant le procureur de la République. Leur procès est attendu dans les jours à venir. Trois d'entre eux ont été arrêtés dans la soirée de lundi, au cours des hostilités éclatées au début de la même journée suite à la non-satisfaction de leurs revendications, à savoir leur recrutement dans le cadre du dispositif CFI contre 12 000 DA/mois.