Le 23e sommet arabe annuel prévu le 29 mars dans la capitale irakienne Baghdad pourrait être reporté à une date ultérieure. L'Irak, pays organisateur, et la Libye, présidente en exercice de la Ligue arabe, ne semblent pas s'entendre sur la décision à prendre. L'annonce faite par la Libye quant au report du sommet en «en raison des conditions que traverse la région arabe» a été aussitôt démentie par l'Irak qui affirme que «l'ajournement d'une telle réunion ne pouvait relever d'une décision individuelle». Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a été catégorique en affirmant qu'une décision de report devrait être faite par la Ligue arabe dont le siège est au Caire. «Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas une décision individuelle de la part d'un seul pays», a-t-il dit. Le porte-parole du gouvernement irakien Ali Al Dabbagh a pour sa part défendu la tenue de la réunion. «Les circonstances que traversent la région requièrent la tenue d'un sommet arabe et non son report», a-t-il déclaré à la télévision. L'Irak insiste pour que le sommet arabe se tienne le 29 mars et les préparatifs sont en cours pour l'accueillir, selon ces deux politiciens. Le secrétariat de la Ligue arabe a indiqué n'avoir reçu «aucune proposition de report du sommet». La Ligue arabe n'a reçu d'aucun pays arabe une proposition officielle de report de la date du 23e sommet prévu fin mars, a déclaré un responsable de la ligue cité par l'APS. Après les révolutions tunisienne et égyptienne, les gouvernements d'autres pays arabes comme le Yémen, la Jordanie, le Bahrein, l'Irak et la Libye sont actuellement face à de violentes manifestations de leurs peuples qui exigent l'amélioration de leurs conditions de vie sociales ou leur démission. Des heurts ont opposé manifestants et forces de l'ordre et plusieurs morts et blessés ont été enregistrés.