Considérant que le gouvernement «a ignoré les revendications socioprofessionnelles des travailleurs», le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) s'en remet au chef de l'Etat dans l'espoir de le voir prendre des décisions à propos notamment du dossier des œuvres sociales. Dans sa missive dont nous détenons une copie, le SNTE souhaite que le président de la République prenne une décision à l'occasion de la célébration, le 24 février, de l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. «Nous vous prions, à l'occasion du 24 février, de prendre une décision historique qui vous sera attribuée, une décision non moins importante que la nationalisation des hydrocarbures, à savoir la nationalisation des œuvres sociales du secteur de l'éducation et les libérer ainsi de la corruption et de leur confiscation par un seul syndicat», écrivent les rédacteurs de la lettre qui rappellent au Président que le SNTE a suggéré dès les premières réunions en 2009 sur les dossiers des œuvres sociales, de la médecine du travail et du régime indemnitaire, «la tenue de négociations collectives conformément au code du travail algérien». La missive du SNTE comporte aussi une série de propositions «de sortie de crise» s'agissant notamment du volet social. «Aujourd'hui, l'un des principaux défis dans notre pays est la situation sociale qui connaît des perturbations dues à la disparité, l'élargissement de la pauvreté et la misère sociale, le chômage, un faible pouvoir d'achat, ce qui exige du gouvernement un programme d'action objectif qui assurera la cohésion sociale», note le SNTE qui réclame «la démocratie comme mode de gestion».