Considérant que les enseignants des wilayas du sud du pays sont lésés dans leurs droits, le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) interpelle la direction générale de la Fonction publique à laquelle il demande d'appliquer le décret 95-300 qui accorde des avantages particuliers au personnels qualifiés de l'Etat. Dans une correspondance adressée au DG de la Fonction publique dont nous détenons une copie, le SNTE s'interroge sur les raisons de la non application du décret 95/300 pour les enseignants de collège et les professeurs des écoles primaires des wilayas du sud à l'instar de Ouargla, Béchar, Ghardaïa ou encore Laghouat, pourtant concernés par le décret. Le SNTE estime que ceux-ci doivent bénéficier de la prime dite du Sud et ont également droit à la prime de logement dans la mesure où, «étant classés à l'échelle 12, ils sont considérés comme cadres de l'Etat», explique le communiqué. «Nous vous demandons d'intervenir afin que cette catégorie d'enseignants puisse bénéficier des avantages qu'accorde le décret 95-300 surtout après la promulgation du nouveau statut particulier et du régime indemnitaire», écrit le SNTE qui estime qu'«il n'y a aucune justification pour retarder la mise en œuvre de ces privilèges légitimes», d'autant plus que, ajoute encore le syndicat, «d'autres enseignants classés dans la même échelle exerçant dans d'autres wilayas ont bénéficié de ces indemnités». Le SNTE dénonce ce qu'il appelle la politique des «deux poids, deux mesures».