Les étudiants inscrits en post-graduation et titulaires de magistère plaident pour l'annulation de l'alignement du diplôme de magistère et de mastère, statué dans le décret présidentiel n° 10-315 du 13 décembre 2010, paru dans le Journal officiel n°76 du 15 décembre 2010. Ils expliquent que «l'égalité indiciaire (14) décidée pour les deux diplômes a provoqué l'indignation des diplômés du système classique qui refusent la dévalorisation de leurs diplômes». Pour eux, «les parcours pédagogiques et scientifiques poursuivis en vue de l'obtention des deux diplômes sont très différents». Les étudiants du système LMD obtiennent leur licence après 3 années d'études accompagnées d'un rapport théorique de stage. Le diplôme de mastère est, quant à lui, obtenu après la soutenance d'un mémoire préparé en l'espace de trois mois de stage pratique. Cependant, expliquent les étudiants, l'accès aux études en magistère du système classique est soumis à des conditions pédagogiques et scientifiques très strictes. En dépit d'un diplôme d'études supérieures (DES) ou d'un ingéniorat d'Etat, sanctionné par un mémoire de fin d'études, l'étudiant doit réussir dans un concours national. Après avoir suivi durant une année des études théoriques sanctionnées par une série d'examens, il doit soutenir un mémoire dont la préparation nécessite au minimum deux années. Selon des titulaires de magistère, la différence la plus frappante réside dans le fait qu'ils enseignent et encadrent les étudiants de mastère, ajoutant que le doctorat du système LMD «ne peut être comparé au doctorat du système classique». L'étudiant en doctorat du régime classique passe six ans à préparer son doctorat. Parallèlement, il doit publier des contributions dans des revues scientifiques reconnues au niveau international, contrairement au doctorat du régime LMD préparé en 3 ans, sans que l'étudiant ne soit obligé de publier dans des revues scientifiques internationales. Par ailleurs, des titulaires de magistère plaident pour leur confirmation au niveau de l'université. «Ils nous acceptent comme vacataires uniquement», s'est plaint Maazouz Fateh Allah, étudiant en première année doctorat. Malgré le grand déficit en matière d'encadrement, la Fonction publique accorde peu de postes budgétaires à l'enseignement supérieur, a-t-il relevé, plaidant pour une meilleure considération pour les enseignants vacataires, titulaires pourtant de magistère, mais qui sont payés à 200 DA/heure.