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Yousfi : «L'Algérie doit préparer sa transition vers les énergies renouvelables» Afin de maintenir l'exportation des hydrocarbures et de satisfaire le marché intérieur
L'Algérie doit préparer sa transition vers un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables. Cette transition permettra l'affranchissement progressif par rapport aux hydrocarbures, autant pour la satisfaction des besoins énergétiques intérieurs que pour les exportations. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien accordé à l'APS, à l'occasion de la célébration du 40e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Le potentiel en énergies renouvelables dont dispose l'Algérie constitue, selon le ministre, «un atout majeur qui pourra être valorisé pour faire de notre pays un fournisseur de l'Europe en énergie électrique, comme elle l'est actuellement pour le gaz naturel». Un programme de développement des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique a été adopté récemment par le gouvernement. Il a identifié plus de 65 projets pour la période 2011/2020, dont 10 projets pour la seule phase pilote 2011-2013. Il vise à terme une contribution des ENR à hauteur de 40% de la production nationale d'électricité à l'horizon 2030. En matière d'emploi, la réalisation du programme ENR permettra, selon lui, la création de plus de 200 000 emplois directs et indirects. Le programme de développement des ENR sera adossé à une stratégie industrielle dynamique avec pour objectif de maximiser le taux d'intégration sur l'ensemble des filières. La nationalisation des hydrocarbures a marqué l'industrie mondiale du pétrole Quant à la nationalisation des hydrocarbures en Algérie, le 24 février 1971, le ministre la considère comme un événement national qui a eu des «répercussions internationales qui ont marqué durablement l'industrie mondiale et le commerce international des hydrocarbures». «Les décisions du 24 février 1971, portant nationalisation des hydrocarbures, ont véritablement cristallisé la volonté de notre pays de poursuivre le processus de recouvrement de sa souveraineté nationale en devenant maître de ses ressources naturelles, afin de les mettre au service du développement économique et social de la nation», a-t-il ajouté. «Les exportations d'hydrocarbures ont permis, souligne-t-il, de préserver la souveraineté de la décision nationale par, notamment, la réduction drastique de l'endettement extérieur du pays et la constitution d'un Fonds de régulation des recettes (FRR) qui garantit le financement de nos projets de développement.» En termes de projets et de perspectives, Sonatrach devra à moyen terme augmenter la production de pétrole et de condensat et explorer des zones à potentiel gazier, en particulier dans le Sud-ouest algérien, ainsi qu'au niveau des bassins de Berkine et d'Ilizi. Parmi les projets inscrits, il y a ceux du raffinage, de la liquéfaction du gaz et de la pétrochimie, le renforcement des capacités d'exportation de gaz, aussi bien par gazoducs que sous forme GNL (gaz naturel liquéfié). S'exprimant sur l'évolution du marché international de l'énergie, le ministre a souligné les profonds changements subis depuis le début de ce 21e siècle. Il s'agit de la hausse de la demande, en particulier de la Chine, l'épuisement des réserves mondiales de certaines régions, comme la mer du Nord et la volonté de l'Opep de protéger les intérêts de ses pays membres. La montée en puissance des marchés financiers spéculatifs pour le pétrole et les produits pétroliers n'est pas en reste, d'où, signale-t-il, l'importance des discussions dans le cadre du dialogue producteurs-consommateurs.