Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a prononcé jeudi des peines allant de 5 à 20 ans de prison ferme à l'encontre de 7 prévenus reconnus coupables de «tentative d'adhésion à un groupe armé terroriste, confection d'une arme à feu de cinquième degré, détention de munitions et de matériels et commerce illicite des armes à feu et des munitions». Le principal accusé dans cette grave affaire, à savoir le nommé H. Ahmed, a écopé d'une peine de 10 ans de prison, R. Akli, S. Rachid et B. Nabil de 5 ans de prison ferme, alors que les trois autres éléments du groupe, en fuite, A. Samy, H. Hassan et V. Meziane, se sont vu condamner par contumace à 20 ans de prison. Deux autres individus, poursuivis dans la même affaire, ont été acquittés par le tribunal. Cette affaire remonte au 8 avril 2010 à Frikat, sud du chef-lieu Tizi Ouzou, où la sœur du cerveau de ce groupe avait déposé plainte contre son frère pour menaces de mort. Les services de sécurité, qui avaient enclenché une enquête suite à cette plainte, ont interpellé le mis en cause auprès duquel des armes à feu et des munitions avaient été récupérées. L'arrestation de ce dernier a permis l'identification et l'interpellation de ses complices. Devant les juges, le principal accusé, A. Ahmed, a avoué qu'il s'était procuré un pistolet automatique pour la somme de 17 millions de centimes et une kalachnikov pour 30 millions de centimes, pour, a-t-il tenu à justifier, protéger sa famille et non pas pour des activités terroristes. Les autres accusés ont, quant à eux, nié en bloc les accusations retenues contre eux. Le procureur de la République a requis à l'issue de son réquisitoire la perpétuité à l'encontre de tous les mis en cause dans cette grave affaire.