Deux affaires liées aux armes à feu ont été jugées, dimanche dernier, par le tribunal pénal près la cour de Biskra. Le premier procès concerne trois gardiens accusés de vol de deux fusils de chasse appartenant à l'ADE de Biskra, qui ont disparu du château d'eau de Tabeg El Kelb, situé à El Alia, dont ces trois hommes assuraient le gardiennage. Deux d'entre eux, B. B. et S. M., ont été condamnés à deux ans de prison ferme assortis de 100 000 DA d'amende pour vol caractérisé de matériel public, tandis que le troisième prévenu, K. M. S., accusé de négligence caractérisée ayant entraîné la perte d'un bien de l'Etat, a été relaxé. Le second procès s'est terminé par la condamnation à 5 ans de prison ferme pour « détention d'armes et de munitions sans autorisation », prononcée à l'encontre de T. Madani, ancien moudjahid, âgé de 66 ans. La genèse de cette affaire remonte au 8 octobre dernier, quand l'accusé, ayant constaté, la veille, la disparition de trois de ses fusils de chasse, a déposé plainte au commissariat pour cambriolage et vol d'armes à feu. Une enquête est immédiatement diligentée par les services de police lesquels, lors d'une perquisition effectuée au second domicile du plaignant, découvrent un arsenal de plusieurs types de munitions, de vieilles carabines, de la poudre noire, des billes de plomb et du matériel servant à la fabrication d'armes à feu et à la confection de cartouches de différents calibres. Dans sa plaidoirie, l'avocat a rappelé que son mandant était un ancien moudjahid et ex-armurier dont le commerce avait pignon sur rue de 1975 à 1984, qu'il avait vendu, réparé et fabriqué des armes à feu et des munitions « pendant 9 ans avec un registre du commerce et une patente valide » dans une totale légalité.