Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité afin d'examiner la situation en Côte d'Ivoire et en particulier une livraison présumée illégale d'armes à l'une des parties en conflit, se tiendrait à l'appel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Cet appel intervient à la suite d'informations sur la livraison en cours de trois hélicoptères d'attaque du Bélarus et de matériel d'appui à Yamoussoukro destinés aux forces du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo. La première livraison est arrivée par avion tard dimanche et d'autres vols sont prévus lundi, selon un porte-parole à l'ONU. Ce dernier a qualifié d'«une grave violation de l'embargo contre la Côte d'Ivoire en vigueur depuis 2004». «Le secrétaire général exige un respect complet de l'embargo et avertit le fournisseur de ce matériel militaire et M. Gbagbo que des mesures appropriées seront prises en réponse à cette violation» de l'embargo, a-t-il ajouté. Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo, est reconnu comme Président par quasiment l'ensemble de la communauté internationale depuis l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a accusé les forces fidèles au président sortant Gbagbo d'avoir blessé trois Casques bleus dans une «embuscade». Le camp Gbagbo accuse la mission onusienne, dont il réclame le départ depuis décembre, d'être complice des «rebelles» alliés, selon lui, à Ouattara. Pour sa part, l'Onuci a condamné «énergiquement» les violences perpétrées ces deux derniers jours contre ses soldats, lors desquelles trois Casques bleus ont été blessés et quatre véhicules de la mission onusienne saccagés. Les trois Casques bleus ont été blessés dans une embuscade perpétrée samedi soir contre les militaires de l'Onuci dans la commune d'Abobo par les forces armées du camp de Gbagbo, a expliqué l'Onuci. Cette dernière note que «cette nouvelle escalade de violence et d'attaques contre la mission et son personnel est alimentée par la propagande entreprise par le camp de M. Gbagbo, fondée sur des faits irréels» et explique que selon les conventions internationales, toute attaque contre des Casques bleus constitue un crime de guerre.