Le secrétaire-général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rejeté, hier, la demande du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, de retirer les forces internationales. La déclaration de Ban Ki-moon est intervenu à moins de 24 heures après que Laurent Gbagbo, président autoproclamé, a exigé samedi le départ «immédiat» de Côte d'Ivoire des Casques bleus de l'Onuci et de la force militaire française. Laurent Gbagbo accentue sa confrontation avec la communauté internationale, l'ONU et l'Union Africaine (UA). Il est à noter que l'UA, après avoir gelé le mandat de membre de l'UA de la Côte d'Ivoire et chargé l'ex-président sud-africain, Thabo Mbeki, de médiateur dans la crise ivoirienne, a remise à Gbagbo via Jean Ping une lettre l'invitant à accepter sa défaite à la présidentiel. Ce qui devrait être l'ultime voix pour prémunir la Côte d'Ivoire de tout embrasement au vu des tensions et des viloences déjà enregistrées. Ban Ki-moon a averti Laurent Gbagbo des «conséquences» s'il lançait une attaque contre ces forces de l'ONU, ce qui ne semble pas inquiéter outre mesure Gbagbo, au vu des propos tenus par la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire faisant état «d' hommes armés vêtus d'uniformes militaires qui ont tiré en direction d'un véhicule de Casques bleus alors que celui-ci effectuait une patrouille», en réitérant son appel au calme. De son côté, Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara a affirmé, hier soir, que la demande de Laurent Gbagbo du départ de la mission onusienne et de la force française Licorne était «ridicule» en indiquant que Laurent Gbagbo «n'est plus Président». Par ailleurs, la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire s'est dite être «préparée à tout» au vu de la demande exprimée par Gbagbo. «Nous redoublons de vigilance et nous sommes préparés à tout», a affirmé M. Touré, en précisant que l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) allait «poursuivre» ses patrouilles tout en précisant : «Nous ne voulons pas de confrontation» avec les forces armées restées fidèles à Laurent Gbagbo et «il y a des zones sensibles dans lesquelles nous n'allons pas, vers la présidence».