Une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), organisation menaçant le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo d'une intervention armée, va rencontrer cette semaine le président américain Barack Obama, selon un ministre nigérian. Les émissaires de la Cédéao doivent aussi s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a ajouté le ministre nigérian des Affaires étrangères Odein Ajumogobia, membre de la délégation, confirmant ainsi les annonces des médias locaux sur ces rencontres. «C'est vrai», s'est-il contenté de dire, refusant de donner plus de détails au moment d'embarquer dans un vol pour les Etats-Unis. Selon les médias nigérians, le président sierra-léonais Ernest Koroma dirige la délégation qui comprend également le président de la Commission de la Cedeao James Victor Gbeho. La délégation devrait rencontrer Obama aujourd'hui et Ban Ki-moon jeudi. Hier, Odein Ajumogobia avait appelé le conseil de sécurité de l'ONU à autoriser une action militaire en Côte d'Ivoire pour obliger Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Il avait indiqué que la Cedeao (15 pays africains) «demande un soutien international sans équivoque par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour autoriser l'usage de la force». par ailleurs, l'Union Africaine ne perd pas espoir et a dépêché mardi son président, le Malawite Bingu wa Mutharika, à Abidjan pour rencontrer le chef d'Etat sortant ivoirien Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, dans une nouvelle tentative de régler la crise qui secoue le pays. Le président de l'UA, dont le déplacement en Côte d'Ivoire n'avait pas été annoncé «vient voir les deux présidents» ivoiriens proclamés, MM. Gbagbo et Ouattara, qui se disputent le pouvoir depuis la présidentielle du 28 novembre en Côte d'Ivoire, avait indiqué dans la matinée une source diplomatique africaine à Abidjan. Cette visite intervient à quelques jours du sommet de l'organisation panafricaine prévu du 29 au 31 janvier à Addis Abeba.