Près de 2,5 millions d'emplois seront créés dans le cadre des projets de construction de logements et d'équipements publics prévus par le programme quinquennal 2010-2014, a indiqué hier Noureddine Mousssa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Il a affirmé que c'est grâce aux investissements publics qui ont permis la réalisation de logements et d'équipements que plusieurs postes d'emploi ont été créés. Les importantes enveloppes financières estimées à plus de 50 milliards de dollars, allouées au secteur de l'habitat offrent, selon lui, «une excellente opportunité pour les jeunes désirant de créer leurs propres entreprises ou s'organiser en groupe, en vue de prendre des marchés dans le secteur du bâtiment». M. Moussa a relevé que la réalisation de plus d'un million de logements lors du quinquennat 2005-2009 a permis la création de plus 31 800 entreprises dont beaucoup sont dirigées par de jeunes managers. La construction des différents programmes de logements et d'équipements publics a également permis de former plus de 75 000 jeunes dans les différents métiers que comprend le secteur du bâtiment, tels que la maçonnerie, l'électricité ou l'étanchéité. Ajoutant que ce chiffre est appelé à augmenter, en prenant en considération les milliers de jeunes formés par les centres de formation professionnelle. Il précise, dans le même sillage, que le ministère de l'Habitat prône une politique qui encourage les sociétés étrangères, présentes sur le marché national de la construction, à former les jeunes algériens et leur transmettre leur savoir-faire même en matière de management des grands projets. Il affirme, par ailleurs, que 80% d'algériens continuent à faire le bonheur des entreprises nationales et étrangères, particulièrement turques. Interrogé sur la facilitation du logement au profit des jeunes, M. Moussa a rappelé qu'un programme additionnel comprenant la réalisation de 50 000 logements promotionnels aidés (LPA), destinés à cette frange de la société, a été inscrit pour le quinquennat 2010-2014. Les 50 000 unités qui viennent s'ajouter aux 240 000 LPA programmées et un peu plus de 160 000 en cours de réalisation seront destinés aux jeunes sous forme de vente à tempérament, a-t-il ajouté. la formule de la vente à tempérament qui est assimilée à celle de la location vente est, selon le ministre, en discussion avec le ministère des Finances. Il rappelle que cette solution figure parmi les mesures prises mardi dernier par le Conseil des ministres. M. Moussa a précisé également que 40% des logements publics locatifs (LPL) programmés ou en cours de réalisation sont destinés aux citoyens de moins de 35 ans, et ce, conformément au décret de 2008 qui régit ce type de logement. L'Algérie fera appel aux grandes entreprises étrangères Concernant les logements achevés et non distribués, le premier responsable du secteur de l'Urbanisme et de l'Habitat a souligné l'existence d' «un important stock comprenant des milliers de logements achevés et qui ont été notifiés aux collectivités locales qui se chargent de les affecter à leurs bénéficiaires». Il a également fait savoir qu'une commission a été mise en place dans le but de recenser les terrains pouvant accueillir de nouveaux projets de logements, notamment au sein des grandes agglomérations. Par ailleurs, le ministre a indiqué que dans le but d'augmenter l'offre en matière de logements, l'Algérie continuera à faire appel aux sociétés étrangères «hautement qualifiées» pour contribuer à la réalisation et la gestion des grands projets de construction. M. Moussa a annoncé des rencontres régionales qui seront organisées en prévision de la tenue des premières assises nationales de l'urbanisme en juin à Alger. Outre celle qui a été organisée récemment à Constantine, d'autres rencontres régionales sont prévues en mars à Ouargla et en avril à Tlemcen. Ces assises, qui verront la participation de nombreux spécialistes et universitaires, permettront de passer en revue la situation de l'urbanisme en Algérie et d'identifier des solutions pour sa promotion. Il sera également question de se pencher sur la question de la réglementation qui régit l'urbanisme et de parvenir, à l'issue de ces assises, à l'élaboration d'un projet de code de l'urbanisme.