Les étudiants des grandes écoles et ceux de l'ancien système d'enseignement universitaire se sont regroupés une nouvelle fois jeudi dernier devant le département de Harraoubia. Cette fois-ci, ils veulent que la tutelle soit plus précise dans ses démarches et demandent plus d'éclaircissements sur les mesures qui seront prises au cours de ce mois de mars. Environ 300 étudiants des grandes écoles et de l'ancien système ont scandé haut et fort de nouvelles revendications devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Contactés, les délégués expriment leur désapprobation quant au silence radio adopté par la tutelle depuis la tenue du Conseil des ministres de mardi dernier. «Oui, l'abrogation du décret 10-315 a eu lieu. Oui, le ministre a demandé aux chefs d'établissements d'organiser des débats avec les représentants des étudiants. Mais jusqu'à présent, rien de concret n'a été constaté. Nous voulons que les responsables du ministère ouvrent les portes du dialogue de façon transparente», s'indigne Imad, délégué de section à l'USTHB. Ce qui a le plus dérangé les délégués, c'est le refus qui leur a été adressé pour entamer d'éventuelles discussions avec des responsables du ministère, tandis que ceux affiliés aux organisations ont été reçus. «Nous avons à maintes reprises répété que les organisations nous ne représentent pas. Ils ne pensent qu'à leurs intérêts. La tutelle se sert d'eux pour faire croire à un supposé dialogue», pense Sihem, de l'ENI. Devant cette situation, le mouvement des étudiants pourrait se radicaliser encore plus. Il est à noter que des étudiants des universités d'Oran, d'Annaba et d'autres grandes villes du pays ont rejoint le mouvement de protestation. Ils demandent qu'un nouveau décret mette fin d'une manière définitive à l'ancien. L'autre objectif recherché est la classification de manière «juste» des diplômes dans la grille de la Fonction publique, sans oublier de résoudre la problématique des équivalences.