Décidément tous les moyens sont bons pour se faire entendre à Tizi Ouzou. Un groupe de protestataires de Draâ Ben Khedda, 10 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, après avoir fermé avant-hier le siège de la daïra pour réclamer du travail et des logements sociaux, n'ont pas trouvé mieux, cette fois-ci, que de menacer les autorités locales de quitter collectivement le pays si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans l'immédiat, dans une missive adressée hier au premier magistrat de la wilaya. Cette forme de protestation est une première à Tizi Ouzou. La requête a été signée par 41 personnes protestataires de Draâ Ben Khedda, des pères de famille en majorité. Les signataires ont mis en exergue la situation précaire dans laquelle vivent leurs familles. Ils disent que des demandes de travail et des dossiers pour l'acquisition de logements sociaux ont été introduites depuis plus de 25 ans auprès des autorités locales. Mais, depuis, aucune suite n'a été donnée, ce qu'ils qualifient de marginalisation. Ils proposent, par ailleurs, même leurs parcelles de terrain à l'Etat pour leur construire des logements. Les protestataires campent sur leurs positions et ne comptent pas céder, disent-ils. A signaler que plus de 7500 demandes de logement ont été déposées à la mairie de Draâ Ben Khedda. Cependant, la crise du logement prend des proportions alarmantes dans cette localité. De ce fait, les bidonvilles et les habitations précaires poussent comme des champignons dans la périphérie de la deuxième ville de la wilaya de Tizi Ouzou.