Environ 200 personnes ont observé hier un sit-in devant le siège de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) à Alger. «On réclame notre droit», «On demande le respect des délais», pouvait-on lire sur des affiches accrochées sur le portail de l'agence Aadl Saïd Hamdine, par les souscripteurs au programme 2002 (site de Draria) pour exiger une «réponse claire» à leurs revendications et dénoncer l'injustice. Au nombre de 200 personnes, ces souscripteurs au logement sous la formule location-vente menacent d'aller plus loin dans leur mouvement de protestation en parlant d'une grève de la faim à partir de jeudi. Ces souscripteurs, documents en main, déclarent que leurs noms ne figuraient pas dans la liste d'attribution établie le 21 juillet 2010, alors qu'ils étaient bénéficiaires d'une décision d'affectation concernant le programme Aadl 2002. Il y a de cela plus de 10 ans. Malgré le fait d'avoir versé la première tranche estimée à 10%, on est resté à ce jour sur la liste d'attente, s'indignent-ils. «Dix ans ça suffit», crie une quadragénaire, «on ne demande que notre droit», ajoute cette dame ingénieur dans une société privée. Un avis que partage un autre protestataire tout en s'interrogeant sur les critères de distribution. S'exprimant sur l'absence de transparence en la matière, ce citoyen enseignant de profession souligne : «Vous vous rendez compte qu'il y a des affectations sans date de versement 2002», tout en citant dans ce sens l'exemple de certains bénéficiaires qui ont déposé leurs dossiers en 2009. Le comble, selon notre interlocuteur, est que ces logements ont été attribués à des personnes aisées, célèbres dans le monde sportif et artistique. «Ce qui est inadmissible», s'insurgent-ils. Ces citoyens, pour la plupart des cadres moyens et des responsables de famille, crient à l'injustice dont ils sont victimes tout en demandant l'ouverture d'une enquête. «On demande une enquête quant à la liste des 230 personnes transmise il y a de cela trois semaines», se plaignent-ils. Comme ils s'interrogent sur le sort des 150 appartements du site de Draria qui sont vides.