Inauguré en 1991, le tunnel de Oued Ouchayeh, passage obligé pour rentrer et quitter la capitale du côté est, fait face aux infiltrations d'eau depuis quelques années déjà. Pour les spécialistes, l'ouvrage risque de subir des dégâts, aux dépens des automobilistes, à cause de ces ruissellements qui viennent de la cité Les Palmiers et du bidonville surplombant le tunnel. Le tunnel de Oued Ouchayeh, dans la commune de Bachdjarrah, donne aux automobilistes qui y transitent l'impression d'étouffer au moment de l'emprunter. Cet ouvrage présenterait un énorme danger qui fait craindre le pire. «En 1991, date de l'inauguration de l'ouvrage après seulement quelques années de travaux, les ruissellements ont été provoqués par des réseaux d'assainissement endommagés, lorsque l'on sait que le phénomène des infiltrations d'eau d'assainissement est récurent. Il est à signaler aussi qu'il était possible d'appliquer des produits d'étanchéité afin d'éviter que les eaux fragilisent la structure», dira un ancien responsable du développement de la structure de base d'une société italienne, responsable des travaux. Pour la population qui habite la cité Les Palmiers ou les usagers qui empruntent cette partie de Oued Ouchayeh, les ruissellements pourraient provoquer l'affaissement d'une partie de la paroi du tunnel. Le poids de la cité et les quelque 200 baraquements de la forêt située sur une partie du tunnel, privés de réseaux d'assainissement, font que les coulées se dirigent inéluctablement vers le tunnel. Il est possible, indique-t-on, d'appliquer des produits d'étanchéité et éviter que les eaux portent atteinte à la structure en question. Plusieurs suggestions ont été faites afin éviter que les fuites d'eau parvenant de l'établissement scolaire et des habitations n'atteignent le tunnel et ne deviennent graves au fil du temps. En tout état de cause, jusqu'ici, il n'y a pas eu d'incidents graves, mais le danger demeure entier, insistent les usagers. Ces infiltrations, qui sont perceptibles dans cet ouvrage d'environ 1 kilomètre, lorsque la circulation devient dense ou quand des jeunes bloquent la circulation. Ni la bande d'arrêt d'urgence ni les couloirs communiquant entre les deux tunnels, occupés lors des heures de pointe, ne pourraient éviter les mauvaises surprises aux automobilistes. Le problème de l'aération et de l'éclairage se pose également avec acuité. L'on se rappelle cependant qu'en 2005, un bureau d'études d'expertise engagé pour le tunnel en question, et pour une vingtaine d'autres infrastructures, avait remis aux autorités des observations préliminaires. Il n'a fait état d'aucune anomalie, alors que juste après, des mesures avaient été décidées suite à des recommandations.