Ceux qui y passent ont toujours l'impression d'étouffer : le tunnel de Oued Ouchayeh, situé dans la commune de Bachedjarrah, présente des carences qui font craindre le pire aux automobilistes qui sont des milliers à y transiter. « S'il n'y a pas eu beaucoup d'accidents graves c'est grâce à la seule providence », insistent des usagers de ce tunnel qui s'apparente, selon eux, à un coupe-gorge. Rien de ce qui caractérise les tunnels n'est perceptible dans cet ouvrage de quelque 900 m ; ni la bande d'arrêt d'urgence ni des couloirs communiquant entre les deux tunnels encore moins un éclairage efficace pour faire éviter des surprises aux usagers de la radiale de Oued Ouchayeh. L'aération y est aussi quasiment nulle. Des automobilistes l'ont appris à leurs dépens, surtout lorsque la circulation devient dense ou qu'un énergumène s'aventure à allumer un fumigène. « Rien ne devient possible ». S'y ajoutent les ruissellements qui auraient provoqué, ces derniers jours, l'affaissement d'une partie de la paroi d'un tube. Les quelque 200 baraquements de la forêt située sur une partie du tunnel, privés de réseaux d'assainissement, font que les coulées se dirigent inéluctablement vers ces structures. Lesquelles furent réalisées, a déclaré M. Khorchi, chef de service de développement des infrastructures de base par la DTP, par la société italienne GICO. Pour lui, le phénomène des infiltrations d'eau d'assainissement est récurent. « Le problème s'est posé en 1991, année de l'inauguration de l'ouvrage après quelque quatre ans de travaux. » « Les ruissellements sont dus à des réseaux d'assainissement cassés. Il est possible d'appliquer des produits d'étanchéité et éviter que les eaux portent atteinte à la structure », a insisté M. Khorchi en assurant que des « suggestions » ont été faites pour éviter que les fuites d'eau parvenant de l'établissement scolaire et des habitations se trouvant sur le tunnel ne deviennent graves. Le bureau d'études Arcadis, engagé pour l'expertise du tunnel et d'une vingtaine d'autres infrastructures, et qui vient de remettre des observations préliminaires, ne fait état d'aucune anomalie. « Des mesures seront décidées après des conclusions et des recommandations et ce après 18 mois d'études », soutient M. Khorchi, en affirmant que le tunnel sera arrimé à cet effet aux normes internationales. Il est à noter, par ailleurs, qu'une enveloppe a été consacrée à l'éclairage du tunnel de Oued Ouchayeh. « La DTP a lancé, en début de semaine, une consultation restreinte pour des travaux de remise à niveau de l'éclairage des deux tunnels », relève M. Khorchi. L'Epic de wilaya, l'Erma, a été sollicité pour présenter ses offres concernant les 600 points lumineux.