Les cinq étudiants doctorants ont eu gain de cause après quatre jours de grève de la faim observée depuis dimanche dernier devant l'entrée principale de l'Institut des sciences de l'information et de la communication (Isic) d'Alger. Finalement, le procès-verbal a été signé hier. Les étudiants doctorants ont enfin pu accomplir leur inscription en 1re année de doctorat. Dans la soirée de mardi (19h30), le ministre de tutelle, Rachid Harraoubia, de passage devant l'Isic pour rentrer chez lui, a chargé ses proches collaborateurs de se pencher sur le cas des grévistes. Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur de cabinet et le directeur de la recherche scientifique au ministère, dépêchés sur les lieux, ont tout de suite rassuré les protestataires quant au règlement de leur situation dans les plus brefs délais, soit au courant de la journée d'hier. «Ramassez vos affaires et mettez fin à votre grève, votre situation est prise en charge. On vient d'être instruits par le ministre pour résoudre votre problème. Vous aurez votre procès-verbal d'inscription demain (hier ndlr)», leur a dit le secrétaire général. La réaction sur-le-champ des grévistes était méfiante. «Nous n'allons pas bouger de cette place sans avoir du concret, nous voulons palper nos procès-verbaux», ont tenu à leur répondre les étudiants. Les hauts responsables du ministère sont revenus à la charge pour rassurer davantage les étudiants, en vain. Il a fallu plus d'une heure de négociations et l'intervention du recteur de l'université d'Alger III, M. Rezig, qui a tenu à téléphoner à Mlle Fatima Bouhani, l'une des grévistes, et de rassurer l'ensemble des étudiants qui ont décidé de mettre fin à leur mouvement. Une décision sage, surtout que leur état de santé commençait déjà se détériorer et la fatigue se lisait sur leur visage. M. Rezig a indiqué au téléphone aux étudiants : «Vous avez ma parole d'honneur que, demain matin, je serai à l'institut, malgré ma maladie, pour signer moi-même le procès-verbal de votre inscription en première année doctorat.» Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a évoqué, lors d'un entretien avec le ministre, la dissolution du comité scientifique en qualifiant certains de ses membres d'«incompétents». Dans la matinée d'hier, le recteur de l'université d'Alger III, M. Rezig, s'est bel et bien rendu à l'institut de journalisme pour la signature du fameux document. Ce qui a réconforté les étudiants grévistes. «Nous sommes contents de ce droit arraché, mais n'oublions pas que les gens qui sont derrière cette marginalisation doivent répondre pour leurs actes devant une commission, et nous n'allons pas lâcher prise par rapport à cela», ont conclu les étudiants doctorants.