Le procès de Babi Achour et de Ladjimi Farid, deux étudiants de la faculté d'Alger arrêtés le 9 janvier dernier à l'intérieur de l'Institut des sciences de l'information et de la communication (Isic) a eu lieu hier, au tribunal de Bir Mourad Rais. Ces deux étudiants, écroués depuis leur arrestation, n'étaient pas les seuls à se présenter devant le juge, puisqu'une trentaine de leurs camarades interpellés par la police au même moment et au même endroit ont été cités à comparaître. Ces derniers, et contrairement à Babi Achour et Ladjimi Farid, ont été mis en liberté provisoire (LP). Les griefs retenus contre la totalité de ces étudiants ont trait à l'attroupement et à la séquestration du doyen de l'Itfc, qui s'est constitué partie civile dans cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre dans les colonnes de la presse nationale. L'audience d'hier a été houleuse à plus d'un titre, et la juge a mis plus de deux heures pour pouvoir interroger l'ensemble des étudiants poursuivis pour les chefs d'inculpation cités plus haut. A l'issue des plaidoiries des avocats de la défense, et après l'intervention de la partie civile en la personne du doyen de l'Itfc, il a été décidé que le verdict ne sera prononcé qu'à partir de la semaine prochaine. A noter que le procureur de la République a, pour sa part, requis deux années de prison ferme et une amende de 20.000 DA à l'encontre de Babi Achour et Ladjimi Farid, du fait que, selon le P-V établi par la police, les deux étudiants ont été les principaux instigateurs de la manifestation survenue le soir du 9 janvier à l'Itfc et durant laquelle le doyen de cet institut prétend avoir été séquestré. Quant aux autres étudiants laissés en liberté provisoire et qui sont au nombre de trente, le même procureur a demandé que chacun d'entre eux écope de deux mois de prison ferme, en sus d'une amende de 5000 DA.