Les étudiants doctorants de l'Institut des sciences de l'information et de la communication (Isic) maintenaient mardi leur mouvement de grève de la faim «puisque rien de concret n'est visible à l'horizon». A l'exception de quelques contacts informels entre les étudiants et des membres du conseil scientifique (CS) de la faculté, rien de nouveau n'a été enregistré. «Nous avons reçu effectivement certains enseignants proches de M. Bouadjimi (président du CS), qui nous invitent à arrêter notre grève de la faim, mais ça reste de l'informel. Nous exigeons un procès verbal dûment signé par le président du CS, attestant notre inscription en première année doctorat», nous a indiqué l'un des étudiants-enseignants grévistes. Il est utile de souligner qu'un autre étudiante-enseignante s'est jointe à la cause des quatre grévistes, il s'agit de Mlle Shahrazade B., «il pourrait y avoir d'autres collègues qui vont rejoindre le mouvement pour dénoncer la suspension arbitraire de notre inscription à l'école doctorale», a-t-elle affirmé. Un collectif d'enseignants s'est mis en place hier pour soutenir leurs collègues grévistes. «Nous allons programmer une journée sans travail en guise de soutien à nos collègues», a annoncé un enseignant. Les étudiants grévistes qui occupent un coin à l'entrée de l'institut passent les nuits sous un froid glacial et ne comptent pas renoncer avant d'obtenir gain de cause. En dépit de la dégradation de leur état de santé, les grévistes maintiennent le cap grâce, notamment, à l'élan de solidarité qu'a suscité leur action qui vise à dire «Stop aux agissements arbitraires et individuels dans la gestion de l'université algérienne».