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Les travailleurs de Sonatrach à Hassi R'mel reconduisent la grève de la faim Ils exigent des éclaircissements sur la prise en charge de leurs revendications
Les travailleurs de Sonatrach à Hassi R'mel ont décidé, à l'issue d'une assemblée générale tenue jeudi soir, de reprendre dimanche la grève de la faim en signe de protestation quant à la prise en charge de leurs revendications. Les employés exigent des éclaircissements sur les augmentations salariales et les taux de révision des primes ainsi que les indemnités. La note N°5 adressée mercredi par la direction générale du groupe à l'ensemble des salariés n'a pas encore rassuré, nous a indiqué une source syndicale, contactée par nos soins. En effet, les travailleurs des champs de Hassi R'mel demeurent insatisfaits des engagements pris par la direction générale suite au mouvement de protestation qui a failli paralyser l'ensemble des bases du Sud du groupe public. Lors de la réunion tenue lundi dernier entre le staff de la Direction générale conduit par le PDG, Nordine Cherouati, le secrétaire général de la FNTPGC, le secrétaire général du syndicat national de Sonatrach et des représentants des travailleurs des champs de Hassi R'mel, Hamra, Rhourde Nouss et Gassi Touil, ainsi que des syndicalistes concernés, il a été décidé de répondre à cinq points de l'ensemble des revendications exprimées. Il s'agit de l'extension du bénéfice de l'indemnité compensatoire pour le personnel soumis à relève, ayant exercé trente deux années de travail effectif et sans condition d'âge, le bénéfice de l'allocation de fin de carrière (AFC) calculée sur le salaire de base actuel et la confirmation de l'indexation des heures supplémentaires (HS) sur le salaire de base actuel. Le patron du groupe pétrolier a accepté également l'indexation des formules de calcul des montants de l'indemnité de travail posté (ITP), de l'indemnité de nuisance (IN) et de l'indemnité de zone et les conditions de vie (IZCV) au salaire de base actuel. L'augmentation du taux et du montant de ces primes et indemnités sera négocié et fera l'objet d'un accord salarial avec le partenaire social, dans un délai de trois semaines. Quant aux autres revendications soulevées par le collectif des travailleurs, elles feront l'objet, selon le PDG de Sonatrach, d'un examen approfondi dans une étape ultérieure. Parmi les points qui ont soulevé les interrogations et les appréhensions des travailleurs, celui de l'indemnité compensatoire pour le personnel soumis à la relève, ayant exercé trente deux années de travail. Cette indemnité accordée aux travailleurs soumis au régime de la relève (système de travail de 28 jours sans repos suivi d'un congé de quatre semaines). Elle est accordée aux salariés lors de leur départ à la retraite. Pour les protestataires, la condition de 32 ans de service cumulés est contraignante et ne permet pas à l'ensemble des travailleurs de bénéficier de cette mesure. Le manque de précisions sur les taux d'augmentation des allocations de fin de carrière, de l'indemnité de travail posté, de l'indemnité de nuisance et de zone suscitent également des inquiétudes. Les représentants des travailleurs ont demandé mercredi plus de clarifications à la direction générale. «Mais, à ce jour (vendredi ndlr) rien n'a été apporté. Nous avons alors décidé de reprendre la protestation pour obtenir des précisions sur l'accord salarial en cours de négociations. Nous ne voulons plus de promesses», a tenu à ajouter notre source soulignant que «le comité des représentants devait recevoir jeudi un télex de la part de la DG du groupe». Cherouati attendu pour dimanche à Hassi Messaoud Face à cette colère, on a appris de la même source, que le PDG de Sonatrach compte effectuer une visite dimanche aux champs de Hassi Messaoud, où des milliers de travailleurs ont opté pour la grève de la faim afin d'arracher l'application de la plate-forme de revendications similaires à celles de Hassi R'mel. «Cette fois-ci, les salariés du Sud sont prêts à radicaliser leur mouvement de protestation afin d'obtenir leurs droits. Nous avons trop attendu alors que d'autres secteurs d'activité continuent à bénéficier des augmentations de salaire conséquentes pour faire face au coût de la vie», indique-t-on.