Les agents du travail posté du complexe GNL 2/Z, situé dans la zone industrielle d'Arzew, ont exigé dans un communiqué la présence du directeur général de Sonatrach pour débattre de leur situation socioprofessionnelle. Ces derniers, qui avaient transmis le 6 mars dernier à leur direction une plateforme de revendications, ont observé dimanche un sit-in devant le siège de la direction régionale pour protester contre le retard pris dans la satisfaction de leurs doléances. Ils avaient également dans la même correspondance fixé un ultimatum de 15 jours à leur employeur. Lors du sit-in, ils ont été rejoints par leurs collègues travaillant dans la journée, toutes filières confondues, ce qui laisse présager un durcissement. L'essentiel des revendications porte sur la revalorisation des indemnités du travail posté (ITP), de nuisance et des primes de panier. Il porte également sur une diminution du taux de l'impôt sur le revenu global (IRG), la révision du calcul des heures supplémentaires et une meilleure prise de la couverture sociale. Lors de ce sit-in, les protestataires ont menacé de recourir à une grève illimitée à partir du 17 mars prochain. Par ailleurs, les agents assurant la sécurité au niveau des postes d'accès de la zone industrielle d'Arzew ont appelé leur employeur au dialogue pour régler leurs revendications socioprofessionnelles. Ils réclament notamment la permanisation pour les contractuels dont certains ont à leur actif 18 années de travail. Au cours d'une séance de travail avec les responsables de la zone, la promesse de transmettre la plateforme de revendications à la tutelle a été faite par le Directeur régional de la zone industrielle (DRIZ), qui a souligné que la prise en charge de plusieurs points nécessite l'aval de la direction générale. «Plusieurs de nos collègues qui travaillent au niveau des postes d'accès de la zone, des points sensibles, ont été blessés dans l'exercice de leur fonction durant la décennie noire. Les maintenir dans le statut de contractuels c'est nier leurs sacrifices», affirment des travailleurs rencontrés sur les lieux. Dans le même cadre, les agents des camions d'intervention sont montés eux aussi au créneau pour exiger la revalorisation de leur salaire et de leurs primes. «Nous faisons le même travail que nos collègues du sud et du centre du pays, mais nous ne bénéficions pas des mêmes avantages, c'est une injustice», notent-ils. Ces mouvements de protestation qui ont tendance à toucher plusieurs segments d'activité au niveau de la zone industrielle d'Arzew traduisent un malaise. Ils pourraient se durcir si les voies du dialogue sont rompues, affirment des sources proches des travailleurs.