Près de 200 employés sous contrat à durée indéterminée (CDI) à temps partiel (5 heures) appelés communément des «vacataires 5h» des résidences universitaires rattachées à la direction des œuvres universitaires Hasnaoua (Douh) ont observé hier un sit-in, le deuxième du genre en l'espace de moins d'un mois, devant le siège de cette direction pour exiger la régularisation de leur situation professionnelle qui perdure depuis plus de dix longues années pour la majorité d'entre eux. En plus de la fermeture de la direction des œuvres, les protestataires ont fermé tout au long de la même journée les directions des six résidences rattachées à cette direction, les paralysant ainsi totalement. Ces employés à temps partiel, qui perçoivent des salaires ne dépassant pas les 9350 DA le mois, sans compter les allocations familiales pour les mariés, ont dénoncé durant ce rassemblement leur «statut» qui ne leur permet pas de bénéficier de tous les avantages dont bénéficient les autres fonctionnaires des résidences universitaires, notamment les promotions internes et les échelons, et ce, quelle que soit l'expérience accumulée par ces employés en CDI à temps partiels 5h qui travaillent, toutefois, à temps plein (8h) dans différents services de ces résidences dans lesquelles certains occupent même des postes de responsabilité. Ils estiment, en outre, inconcevable et injuste le fait que des employés nouvellement recrutés au niveau de ces résidences perçoivent des salaires beaucoup plus élevés et bénéficient de tous les avantages, notamment les promotions, échelons et augmentations de salaires, contrairement à eux qui cumulent plusieurs années d'expérience et qui sont en plus condamnés de par leur statut à ne pas évoluer. Ils se disent également «gravement lésés par la direction des œuvres universitaires Hasnaoua qui ne se soucie guère de leur situation précaire», sinon, précisent-ils, «comment expliquer des recrutements externes massifs qui s'effectuent chaque année par cette direction, au moment où la logique exige de commencer par régulariser la situation professionnelle des employés à temps partiel qui sont au nombre de près de 200 personnes, dont certains cumulent une quinzaine d'années d'expérience». «Le directeur et la tutelle auraient dû commencer par la régularisation de la situation professionnelle de tous les employés vacataires qui sont prioritaires de par l'expérience et les services rendus aux œuvres, avant de procéder à ces recrutements massifs», fulminent certains de ces employés qui se disent déterminés à poursuivre la protestation jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Par ailleurs, une quarantaine de personnes ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou à l'appel de ce qui est appelé «Conseil pour la sauvegarde de la commune de Tizi Ouzou» pour exprimer «le ras-le-bol des citoyens de la commune face au laxisme des pouvoirs publics et leur manque de détermination pour entamer une démarche avec l'ensemble des forces citoyennes désireuses de mettre fin au marasme généralisé qui sévit dans notre commune», lit-on dans une déclaration de ce conseil. Les personnes présentes à ce sit-in qui aura duré près de 4 heures se sont dispersées dans le calme aux environs de midi, tout en promettant de revenir pour réitérer «leurs revendications légitimes» se résumant en «la fin de la situation de chaos généralisé et du climat d'insécurité» qui prévalent dans la commune de Tizi Ouzou depuis quelques années.