Les nouvelles autorités égyptiennes estiment que Hosni Moubarak et son ancien ministre de l'intérieur doivent répondre d'homicides volontaires dans le cadre de la répression des manifestations, a rapporté hier le quotidien Al Ahram. Plus de 360 personnes ont été tuées lors des journées révolutionnaires et des milliers d'autres blessées par l'intervention des forces de sécurité. Selon la commission chargée par le procureur général de faire le jour sur ces événements, M. Moubarak, qui était alors président de la République égyptienne, est pénalement responsable de la mort des manifestants, poursuit Al Ahram. Son ancien ministre de l'intérieur, Habib Al-Adli, par ailleurs poursuivi en justice pour détournement de fonds publics et blanchiment d'argent, est accusé, lui, d'avoir ordonné à la police d'ouvrir le feu sur les manifestants.