La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-aile partisane) n'a pas pu organiser sa marcher comme prévu hier entre la place de la Concorde (ex-1er Mai) et la place des Martyrs. Cette marche non autorisée a été une nouvelle fois empêchée par les forces de l'ordre. Depuis le 12 février dernier, c'est la 7e fois que la CNCD tente d'organiser une marche dans la capitale pour revendiquer «un changement du système et non dans le système», comme l'a réitéré à la place de la Concorde le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdennour. Cette énième marche a été caractérisée par une «très faible mobilisation». On dénombrait entre 40 et 50 «militants» venus principalement des villes du centre du pays, brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans tels que : «Système dégage» ou encore «Pour la liberté, la justice et l'honneur». Quelques députés du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et des responsables d'associations étaient également présents. On pouvait aussi remarquer la présence d'une poignée de représentants du Mouvement démocratique et social (MDS) et du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD, non agréé). L'absence du président du RCD, Saïd Sadi, ainsi que celle de Norredine Aït Hamouda ont été relevées. Le dispositif de sécurité était «important». Des éléments des unités républicaines de sécurité maintenaient les protestataires non loin de l'entrée du CHU Mustapha Pacha. Ces derniers étaient, dans ce sillage, divisés en deux groupes. Quant aux policiers, ils assuraient la circulation automobile. Les Algérois semblaient indifférents aux cris lancés par les protestataires. Des dizaines d'entre eux s'arrêtaient quelques instants, vraisemblablement par curiosité, avant de reprendre leur chemin. Les magasins étaient ouverts. L'activité commerciale était des plus ordinaires. L'empêchement de la marche n'a généré ni heurts, ni conflits. Vers 11h50, M. Yahia Abdennour quittait les lieux, tout en soutenant que «la mobilisation est hebdomadaire. Le régime doit partir. Les Algériens ne veulent plus de lui». Dix minutes plus tard, les militants de la CNCD-aile partisane se sont dispersés dans le calme.