Les 25 travailleurs licenciés de l'usine de Socothyd Issers en septembre sont revenus à la charge hier. Les protestataires ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger leur réintégration. Ils ont brandi deux banderoles rappelant leur revendication. «Socothyd est une entreprise publique et non une propriété privée», ont-ils écrit sur l'une des banderoles accrochées devant l'entrée du siège de la wilaya. Les protestataires ont observé plusieurs actions de protestation depuis le 15 février dernier. Ils ont même dressé une tente devant l'usine de Socothyd pour attirer l'attention des autorités concernées et faire valoir leurs droits. Trois d'entre eux ont tenté de s'immoler par le feu dans la matinée du 20 février dernier. Nos sources indiquent que le conseil d'administration a pris la décision à l'issue d'une réunion tenue pendant la même journée de réintégrer 14 d'entre eux, mais ces derniers ont refusé de rejoindre leurs postes en exigeant la réintégration de la totalité des 25 travailleurs licenciés. Le PDG de ladite entreprise a indiqué, lors d'un point de presse tenu à Boumerdès, que le sort des 11 travailleurs non réintégrés dépend de la décision de la Cour suprême quant au pourvoi en cassation émis par les concernés après leur condamnation en 2008. Hier les protestataires ont demandé une audience avec le wali afin de lui soumettre leurs doléances, mais en vain. Les responsables de la wilaya leur ont signifié que le chef de l'exécutif n'est pas disponible. Certains protestataires ont été accusés d'avoir été les instigateurs du mouvement de grève enclenché en 2006 pour s'opposer à la privatisation de leur entreprise. D'autres affirment avoir bénéficié d'une décision de réintégration de la part du tribunal de Bordj Menaïel en décembre 2006.