Au moment où les grévistes du Trésor public attendaient une réponse donnant un espoir de la part du ministre des Finances, Karim Djoudi, des directeurs qui, au lieu de lui transmettre la plateforme de revendications, auraient choisi de menacer les travailleurs de licenciement et même de traduction en justice des membres de la commission ad hoc. En effet, selon les membres de cette commission, il est très plausible que la plateforme de revendications des travailleurs du Trésor public n'ait pas été remise au ministre, qui aurait sûrement réagi à temps, au lieu d'aggraver la situation. «Vu qu'on leur a interdit d'entrer par la porte principale, le directeur de l'administration et des moyens et le directeur régional du Trésor on rôdé devant le Trésor, avant d'y accéder en catimini par une porte discrète afin de proférer leurs menaces», nous a dit un des travailleurs. Les membres de la direction et les cadres du ministère ne savent peut-être pas que les travailleurs sont déjà prêts à passer la vitesse supérieure pour sortir dans la rue. Actuellement, tous les travailleurs passent leur temps calmement à l'intérieur du siège mais cela ne veut pas dire qu'ils resteront longtemps aussi sages. Dans tous les cas, ils sont décidés à continuer leur mouvement jusqu'à ce que le ministre, qui a dû être informé par le biais de la presse, réagisse. Le mouvement a déjà fait tache d'huile puisque les travailleurs du Trésor de la wilaya d'Alger auraient eux aussi décidé d'entamer une grève dès aujourd'hui. Ceux de la wilaya de Mostaganem et bien d'autres auraient également pris la même décision. Il faut rappeler que tant que ces travailleurs seront en grève, les moudjahidine ne pourront pas toucher leurs pensions et les ministres et hauts cadres leurs salaires, sans compter le blocage de tout transfert d'argent par le biais du Trésor public. Enfin, les travailleurs, qui à ce jour n'ont pas accusé le ministre, mais les directeurs qui auraient bloqué la plateforme de revendications à leur niveau, ne perdent pas espoir.