Après quatre jours de fermeture, la route menant de Belouizdad (salle Harcha) à El Madania a été rouverte à la circulation par les citoyens, tard dans la nuit de lundi à mardi. Vers 4 heures du matin, «les forces de l'ordre ont investi les lieux pour procéder à une perquisition du logement de la famille Sakhri», selon des témoins. Ces derniers affirment que «les services de police ont également investi la cité Mahiedine» où 17 personnes soupçonnées d'avoir participé à la fermeture de la route auraient été interpellées. Par ailleurs, les policiers ont également fait une incursion au sein de l'habitation des Sakhri. «Les policiers, en grand nombre, accompagnés d'un caméraman, ont fouillé toute la maison et même mon sac à main en quête d'armes blanches ou autres», témoigne la femme de Sakhri d'une voix laissant transparaître une grande inquiétude sur le sort de son époux. «Même si le maire nous a promis un logement en location durant une année, je ne vois pas ce que je peux en faire si mon époux est arrêté et incarcéré», lance en sanglots l'épouse Sakhri. Aux alentours de l'immeuble où elle habite, un dispositif de sécurité est déployé avec un nombre impressionnant de camions de police garés aux extrémités de la route de même qu'à l'intérieur du parking de la salle Hacha. Un dispositif mis en place pour parer à un éventuel mouvement de foule qui pourrait conduire à une émeute comme ce fut le cas l'année dernière. Les services de l'APC s'affairaient au déblayage des ordures, branches d'arbres et autres objets. Dans le quartier, la tension se lisait sur les visages. Toutes les tentatives de contacter les services de police pour confirmer les informations relatives aux interpellations ont été vaines.