Les paramédicaux ne semblent pas prêts à laisser tomber leur mouvement de protestation, puisqu'un nouveau préavis de grève a été déposé pour un débrayage illimité à partir du 11 du mois en cours afin de réitérer leurs revendications liées surtout à la promulgation dans les plus brefs délais d'un nouveau statut particulier ainsi que la valorisation de leur régime indemnitaire. C'est ainsi que quelque 40 000 paramédicaux menacent de paralyser le secteur de la santé publique si jamais leurs revendications ne sont pas satisfaites le plus tôt possible. Ils condamnent les tergiversations de la tutelle quant à un meilleur règlement de leurs doléances, après les promesses du ministre qui ont abouti à l'arrêt du débrayage de février, rappelle-t-on. Le syndicat dénonce ainsi la non-prise en charge de ses doléances contenues dans le procès-verbal de la réunion tenue le 24 février, entre le ministre et les représentants du Syndicat autonome des paramédicaux (SAP). Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le SAP oppose un refus catégorique quant à sa participation aux travaux des commissions installées par le ministère. Alors que ces trois commissions auraient entamé leurs travaux ce dimanche, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a indiqué samedi à Alger que 6 décrets relatifs au corps paramédical ont été signés par le gouvernement, dont 3 ont été publiés au Journal officiel. M. Ould Abbas a précisé, en marge du 1er congrès national d'oncologie, que ces décrets portaient sur la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-mastère-doctorat) dans les instituts supérieurs de formation paramédicale, le statut des paramédicaux, la classification à la catégorie 11, le statut des sages-femmes et celui des biologistes. S'agissant de la catégorie des auxiliaires en anesthésie et réanimation, le ministre a indiqué qu'elle revêtait une importance particulière en raison de son rôle dans les blocs opératoires, ajoutant que son nouveau statut est en cours d'élaboration et sera prêt prochainement. M. Ould Abbas avait aussi déclaré, en février, que «les revendications des paramédicaux ont été toutes acceptées et tout nouvel arrêt de travail serait alors injustifié». Mais cette déclaration n'a pas convaincu le syndicat des paramédicaux qui a fixé un délai d'un mois au ministre afin de satisfaire les doléances des paramédicaux.