Les doctorants assurant en tant que vacataires les TD et TP au niveau de plusieurs départements de la faculté des sciences de l'université d'Oran ont observé hier un sit-in devant leur faculté avant de se diriger en masse vers le siège du rectorat dans l'espoir d'une entrevue avec le premier responsable de l'établissement. Ce sit-in intervient alors que les cours ont repris dans l'ensemble des facultés et instituts universitaires d'Oran. Ces étudiants protestataires comptent contraindre leur tutelle à adopter une position claire concernant l'ouverture des postes budgétaires et en finir avec le statut précaire de vacataire. Rencontrés hier devant leur établissement alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre chez le recteur, les concernés étaient unanimes à déclarer que ce disfonctionnement est à mettre sur le dos des responsables de l'université. «Pour d'autres établissements à travers le pays, ce problème n'existe plus. Le ministère de tutelle nous a orienté vers le rectorat qui a la latitude d'ouvrir les postes budgétaires après avoir exprimé ses besoins à la tutelle et à la fonction publique», ont affirmé des protestataires. Dans le même contexte, un groupe de magistères et doctorants du département de biologie avait saisi le directeur général de la fonction publique en mettant l'accent sur la procédure suivie pour le recrutement des nombreux postulants pour un nombre insignifiant de postes à pourvoir. Ces derniers s'interrogent sur la composante de la commission chargée de l'entretien, dont un seul membre est enseignant. «L'entretien a porté sur des questions secondaires au lieu d'aborder le parcours du candidat et ses compétences pédagogiques», ont indiqué des étudiants. Ce qui irrite ces doctorants chercheurs est l'attitude méprisante de l'administration qui a de tout temps tourné le dos à leurs préoccupations. Sur un autre plan, les délégués des étudiants qui avaient pris part à la dernière rencontre des chefs d'établissements universitaires avaient abouti aux règlements de certaines revendications et appelé à la reprise des cours, nous ont affirmé qu'aucune grève n'est signalée depuis la reprise. «Il reste encore le problème des étudiants de l'institut d'architecture. Une réunion avec les délégués des étudiants est prévue demain et en principe la direction de l'institut détient la clé de la solution car les revendications sont principalement d'ordre pédagogique qui peuvent être réglées localement», affirment nos interlocuteurs.