«10 ans barakat», «On veut l'intervention du Président»… Tels sont les slogans brandis par les souscripteurs de 2001 au programme de logement de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (Aadl), lors de leur sit-in observé hier devant le siège de la présidence de la République à El Mouradia. Les protestataires ont réussi ainsi à attirer l'attention des services de la Présidence, qui les ont invités à désigner un groupe de quatre représentants, qui ont été reçus à la citadelle d'El Mouradia en début d'après-midi. A cette enseigne, il y a lieu de signaler que cette manifestation intervient après trois rassemblements devant le siège de l'Aadl. Elle fait suite notamment au non-respect «des promesses que leur a faites le PDG de l'Aadl il y a un mois». «Lors d'une réunion avec lui au début du mois de mars, il s'est porté garant à arrêter une liste de 400 bénéficiaires avant le 31 du mois», a indiqué l'un des protestataires, qui ajoutera : «Constatant la non-tenue de cette promesse, motivée par une décision du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, nous sommes revenus à la charge aujourd'hui pour demander le concours du chef de l'Etat en personne.» L'intervention du président de la République reste le seul recours pour les demandeurs Aadl dont le programme ne peut être satisfait par les services concernés qui se retrouvent devant une équation ô combien difficile à résoudre. Etant donné que pour seulement 4000 logements disponibles à Alger, alors que pas moins de 142 000 dossiers attendent. En effet, suite aux évènements qui ont entaché la périphérie du siège de la direction Aadl, sise à Saïd Hamdine, pendant le mois de mars, des évènements qui ont vu les protestataires bloquer l'axe autoroutier à trois reprises, le DG de l'Aadl avait promis de procéder à la distribution des 4000 unités existantes en procédant par ordre chronologique suivant la date de dépôt des dossiers, et ce, avant le 31 mars. Arrivée cette date, et voyant que la promesse n'a pas été honorée, les souscripteurs Aadl décident de se tourner vers les services du premier magistrat du pays afin de voir leur dossier pris en charge. C'est ainsi qu'un nombre assez important de protestataires se sont rassemblés hier en fin de matinée dans le quartier d'El Mouradia sur les hauteurs d'Alger, entourés par un cordon de sécurité de la brigade antiémeutes, ils ont réussi à se faire entendre par les services de la présidence de la République, qui les ont invités à venir négocier auprès de la chancellerie. Le feuilleton des souscripteurs Aadl connaîtra-t-il son épilogue ?