Un jeune âgé de 28 ans, souffrant de schizophrénie, répondant aux initiales de B.B., inculpé dans une affaire d'homicide volontaire commis contre sa belle-sœur à Telagh, a été condamné hier à 10 ans de prison ferme par la cour de Sidi bel Abbès siégeant en session criminelle. Le crime a eu lieu le 20 juin dernier, au sud de la wilaya de Sidi bel Abbès, lorsque la victime, la dénommée B.H., âgée d'une vingtaine d'années, a été poignardée à l'arme blanche par son beau-frère, qui est aussi un cousin. D'après les témoignages de la belle-famille, la victime a été grièvement touchée au niveau de l'épaule droite. C'est cette blessure profonde qui est, selon le médecin légiste, à l'origine du décès de la jeune femme quelques minutes après son admission au niveau de l'EPH de la ville. Durant le procès, la mère de l'auteur a confirmé à la cour que c'était elle qui avait aidé sa belle-fille à retirer l'arme blanche de son épaule, après que cette dernière se soit précipitée vers la chambre de sa belle-mère pour demander secours tout en lui déclarant que c'était son fils qui l'avait poignardée. L'auteur souffrant de schizophrénie selon les déclarations des membres de sa famille ainsi que de l'enquête sociale faite à ce propos, était connu pour ses réactions et son comportement violent, avait survécu à deux tentatives de suicides en se jetant dans un puits. Suite à cela, il a été placé sous surveillance médicale durant une quinzaine de jours à l'hôpital psychiatrique Sidi Chami d'Oran. Son médecin traitant avait souligné dans son rapport médical «que son patient s'était absenté pendant trois mois, alors qu'il devrait suivre un traitement régulier de deux mois, et que le manque de médicaments pouvait à tout moment lui causer des troubles psychiatriques dangereux». Le premier rapport d'expertise présenté à la cour, avait souligné «qu'au moment où l'accusé avait commis son crime, il était conscient», alors que le deuxième rapport confirme que «la maladie dont l'auteur principal souffre est une maladie chronique, et que le sujet pouvait être violent à tout moment». La défense s'est basée sur le type de maladie qui serait, selon elle, la cause principale qui a pu pousser son client à commettre ce crime, en ajoutant que l'auteur n'avait pas pris la fuite et n'avait pas la réaction d'une personne normale qui aurait commis volontairement cet acte. Devant la barre, l'auteur a avoué qu'il avait tué sa belle-sœur, mais il n'a jamais su répondre pourquoi il l'a fait. Devant cet état de fait, le procureur a requis une peine de 20 ans de prison ferme à son encontre.