Le chef d'état-major de l'armée loyale au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a déclaré que ses troupes avaient «arrêté les combats» hier et «demandé un cessez-le-feu» à la force onusienne (Onuci). «Suite au bombardement par les forces françaises de certaines de nos positions et de certains points stratégiques de la ville d'Abidjan, nous avons nous-mêmes arrêté les combats et demandé au général commandant (la force onusienne) Onuci un cessez-le-feu», a indiqué le général Mangou, au lendemain des frappes de l'ONU et de la France. Ce cessez-le-feu doit permettre de «protéger les populations, les militaires, partant la Garde républicaine commise à la sécurité du président de la République, le président de la République lui-même et sa famille, et les membres du gouvernement (de son Premier ministre Gilbert Aké N'gbo)», a-t-il poursuivi. «Nous demandons à l'Onuci de faire en sorte qu'il n'y ait pas de pillages et de chasse aux sorcières», a-t-il conclu. Les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont engagé «l'assaut final» lundi soir contre le régime Gbagbo, aidées par des frappes de l'ONU et de la France contre ses derniers bastions. Par ailleurs, un haut diplomate ayant requis l'anonymat a affirmé hier que les forces soutenant Alassane Ouattara s'étaient emparées du palais présidentiel à Abidjan et que Laurent Gbagbo serait retranché dans un bunker dans la résidence. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France a affirmé plus tôt hier que Laurent Gbagbo négociait sa reddition. «D'après les informations que j'ai, il serait en négociations pour se rendre», a déclaré sur France-Info Ali Coulibaly, nommé par le président élu Alassane Ouattara. M. Gbagbo «se rend bien compte que c'est la fin de la course et qu'il ne peut plus rien, qu'il ne peut plus continuer dans son obstination criminelle à se maintenir au pouvoir», a poursuivi M. Coulibaly. «La fin est proche et l'affaire est pliée.»