La journée de protestation à laquelle ont appelé les bureaux de wilaya des syndicats du Cnapest et de l'Unpef a été largement suivie à Tizi Ouzou. Si la marche n'a pas drainé grand monde, comme attendu, le mot d'ordre de grève par contre a été suivi à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Environ un millier d'enseignants et de travailleurs de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation, en dépit d'une chaleur torride. Des représentants des deux syndicats ont pris la parole pour exhorter les protestataires à rester mobilisés et unis jusqu'à la satisfaction entière de leurs revendications. Par la suite, les protestataires ont marché jusqu'au siège de la wilaya de Tizi Ouzou, en sillonnant les artères principales de la ville. Des banderoles avec des slogans hostiles au département de Benbouzid ont été brandies. Un autre sit-in a été aussi observé devant le siège de la wilaya. Les contestataires, pour rappel, ont procédé à cette journée de protestation pour diverses raisons. D'abord, selon un communiqué rendu public, pour dénoncer la gestion opaque du dossier relatif aux arriérés financiers et exiger la régularisation des 40 000 situations financières et administratives pendantes, réclamer le respect du droit à l'exercice de l'activité syndicale mais surtout dénoncer les abus de pouvoir du directeur de l'éducation, réitérer l'option de l'autonomie de gestion des oeuvres sociales, la réouverture de la maison de l'enseignant, ainsi que d'autres revendications secondaires. Même les enseignants contractuels sont encore une fois revenus à la charge, en dépit des mesures satisfaisantes prises à leur égard par le ministre de l'Education, à savoir leur insertion définitive. Ils ont pris part, en effet, à cette journée de protestation. «Tant que notre situation n'est pas régularisée, nous ne sommes pas satisfaits. Ils nous ont promis par le passé de prendre notre revendication en charge mais sans suite. Ce n'était que des paroles pour absorber notre colère. Aujourd'hui, nous ne baisserons pas les bras tant que les promesses faites par le ministère ne sont pas appliquées», nous dira une enseignante vacataire de la wilaya de Tizi Ouzou.