Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La police syrienne tire et fait au moins 17 morts à Deraa Naturalisation de près de 300 000 Kurdes, l'abolition de l'état d'urgence prévue pour mai prochain
Les forces syriennes de sécurité ont ouvert le feu à balles réelles hier pour disperser des milliers de manifestants qui s'étaient rassemblés dans Deraa, épicentre de la contestation contre le régime de Bachar Al Assad, rapportent des témoins. Dix-sept personnes ont été tuées dans l'intervention des forces de l'ordre dans cette ville du sud du pays. «Les gens veulent le renversement du régime», a dit un témoin joint par téléphone par l'agence Reuters et s'exprimant sur fond de détonations. Des activistes ont par ailleurs fait état de coups de feu tirés à Harasta, un des faubourgs de Damas. Des manifestations ont également éclaté dans la ville de Homs, dans le centre du pays, au nord de Damas. Par ailleurs, près de 3000 personnes ont manifesté hier dans cinq localités du nord de la Syrie, notamment Qamishli et Hassaké, en faveur de l'abolition de la loi d'urgence et de la libération des détenus, a affirmé hier un militant kurde des droits de l'homme. «Plus de 2000 personnes, des Kurdes, des Arabes et des Assyriens (chrétiens), ont manifesté à Qamishli après la prière du vendredi et quelques centaines de Kurdes ont défilé dans les rues de Hassaké, Amouda, Derek et Deirbassiyé pour demander la libération des prisonniers et l'abolition de la loi d'urgence», a affirmé Radif Moustapha, président du comité kurde pour les droits de l'homme. Ces manifestations ont lieu au lendemain d'un décret qui a mis fin à un contentieux d'un demi-siècle en naturalisant des dizaines de milliers de Kurdes. Pour sa part, Abdelhalim Khaddam, l'ancien vice-président de la Syrie, a assuré, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, que le régime du président Bachar Al Assad allait céder et que le changement se fera pacifiquement. D'après lui, les jeunes, qui sont à la tête des contestations, ne veulent pas l'intervention militaire d'un autre pays. Enfin, le Parlement syrien devrait adopter début mai plusieurs lois censées libéraliser le régime, dont l'abolition de la loi d'urgence en vigueur depuis 1962, a annoncé un responsable proche du pouvoir.