Le conflit opposant les travailleurs de l'Institut national de la productivité et de développement industriel (Inped) de Boumerdès à leurs responsables est loin d'être résolu. Le mouvement de grève enclenché par les travailleurs de cet important établissement de formation et de management s'est poursuivi, hier, pour la 4e semaine consécutive. Hier, des dizaines de grévistes ont observé un sit-in devant le siège du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement pour «exiger le départ du DG de l'institut et son staff dirigeant». Les protestataires réclament également «la mise en place d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur la gestion de l'Inped». Une délégation représentant les travailleurs a été reçue, selon nos sources, par le SG et le chef de cabinet du ministère de tutelle durant la même journée pour trouver les solutions idoines pour mettre un terme à ce mouvement de grève qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur l'avenir de l'Inped. Les représentants des travailleurs campent toujours sur leurs positions et refusent de rejoindre leurs postes avant le départ du DG, Abderahmane Moufek, auquel ils reprochent une multitude de griefs. Les protestataires précisent avoir été reçus à deux reprises par les responsable du ministère de tutelle, mais rien de concret n'a été pris dans le sens de dénouer ce conflit et satisfaire leurs revendications. «Nous leur avons adressé plusieurs correspondances qui sont restées sans réponse à ce jour. Il y a une semaine, le SG du ministère nous a demandé de suspendre notre mouvement et de nous payer les jours de grève. Ce que nous avons refusé car il a été décidé de maintenir le DG et son staff», nous expliquent certains travailleurs qui dénoncent le silence et le retard injustifiés observés par M. Benmeradi et son équipe quant à la résolution de ce problème qui n'a que trop duré.